
Pour Cécilia Protz, coordonnatrice du Bucafin, un des signes distinctifs de l’entreprise par rapport au modèle d’affaire classique dominant, est l’existence d’un espace de socialisation et d’intervention dans lequel les résidents du quartier peuvent rester sans avoir à consommer. Crédit photo : Mariannick Mercure
À mi-chemin entre intervention sociale et commerce, le Bucafin est l’exemple parfait d’entreprise d’économie sociale. C’est que le projet, enraciné dans les premiers quartiers de Trois-Rivières, arrive à fournir des produits et services à prix abordables tout en apportant un soutien psychosocial à la communauté et en étant porteur de projets de développement social.
Le projet a démarré il y a près de 15 ans, suite aux résultats d’une enquête auprès des citoyens des premiers quartiers révélant le besoin d’avoir accès à la fois à un café, à une buanderie et à une connexion Internet. Mais bien plus que la simple addition de ces trois services, l’endroit est devenu une entreprise qui participe activement au développement social de la ville en coordonnant différents projets communautaires : « Nous sommes sur le point d’inaugurer le premier projet de ruelle verte de la ville de Trois-Rivières», précise à ce sujet Cécilia Protz, coordonnatrice. Plus encore, l’organisme assure la gestion d’un immeuble dont les logements sont destinés aux personnes en état d’exclusion sociale, en plus de mener divers projets auprès des ainés du quartier et d’organiser toutes sortes d’ateliers.
Le Bucafin ouvrira d’ailleurs bientôt un kiosque au marché de Shawinigan, seul marché public annuel de la région, lui aussi géré sur un modèle d’entreprenariat collectif.

Le nouveau marché de Shawinigan fait lui aussi parti de la famille de l’économie sociale, sa gestion étant assurée depuis peu par une coopérative de solidarité qui a totalement revampé l’endroit. Crédit photo : Mariannick Mercure