Photo : Caneva
Un texte de Paule Blanchette, intervenante, CALACS La passerelle
Lorsqu’on pense à une agression sexuelle, c’est rapidement l’image qui nous vient à l’esprit est souvent celle d’une femme violentée par un homme à l’air suspicieux, qui porte une cagoule, au beau milieu de la nuit et dans une ruelle. On pense également à un viol. Cependant, le mot « viol » n’est pas un synonyme d’agression à caractère sexuel, mais bien l’une de ses formes.
En fait, les termes « agression sexuelle » ou « agression à caractère sexuel » englobent l’ensemble des formes d’agressions sexuelles. On pourrait faire la comparaison avec la musique. On écoute de la pop, du rock, de la country, du classique, etc. On sait que ce sont tous des genres musicaux, donc de la musique, mais ils ont tous des spécificités qui font qu’on les reconnaît.
Il s’agit du même principe pour les agressions à caractère sexuel (qui serait, selon la comparaison, la musique) ! Toutes les formes que nous verrons ci-dessous sont des agressions sexuelles qui peuvent entraîner de lourdes conséquences. Elles ont toutes, cependant, des particularités qui les différencient. À noter qu’aucune forme n’est plus grave qu’une autre et que les conséquences qu’elles entraînent chez les victimes varient en fonction du contexte et des personnes.
Pour bien comprendre le concept d’agressions à caractère sexuel, il faut connaître ses composantes :
- Une des personnes impliquées prend le pouvoir sur une autre, ce qui veut dire que la relation n’est plus égalitaire et respectueuse. Le comportement est donc agressant.
- L’outil pour prendre ce pouvoir est la sexualité.
- Il n’y a pas de consentement sexuel de la part de la personne agressée.
Si ces éléments y sont, c’est une agression sexuelle. Il se peut donc qu’il n’y ait aucun contact physique. Pourtant, ce sera tout de même une agression sexuelle.
Alors décortiquons-en un peu les formes.
Et il y en a d’autres
Les agressions à caractère sexuel sont donc beaucoup plus fréquentes et subtiles qu’on peut le penser. D’autant plus que les statistiques démontrent que les agresseur-euses sont rarement inconnu-es des victimes et que les agressions surviennent le plus souvent dans une résidence privée. En effet, un peu plus de 8 victimes sur 10 connaissent leur agresseur-euse et près de 7 victimes sur 10 ont été agressées sexuellement dans une résidence privée (ces chiffres sont tirés du Guide d’information à l’intention des victimes d’agression sexuelle, un projet de la Table de concertation sur les agressions à caractère sexuel de Montréal). Les CALACS – et d’autres ressources – sont là pour aider les victimes d’agression sexuelle. N’hésitez pas à contacter la ressource la plus près de chez vous si vous avez besoin d’aide.