Dans le cadre du neuvième projet Change le monde, une œuvre à la fois, le Réseau In-Terre-Actif, secteur jeunesse du Comité de Solidarité/Trois-Rivières, s’associe à La Gazette de la Mauricie afin de produire neuf capsules vidéo et articles sur les enjeux abordés par les jeunes. Le projet intitulé Ensemble, on change le monde bénéficie du soutien financier du Secrétariat à la jeunesse et de la collaboration de la Maison des Grands-Parents de Trois-Rivières.Alex Dorval – Ensemble on change le monde, collaboration avec le Comité de solidarité de Trois-Rivières – Mai 2020 Il y a vingt ans, les 191 États Membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) fixaient huit objectifs, appelés les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), parmi lesquels, celui « d’assurer l’éducation primaire pour tous ». À la fin de la période de quinze ans établie pour rencontrer les cibles, l’ONU indiquait une amélioration de la situation tout en précisant qu’encore 57 millions d’enfants dans le monde n’avaient pas accès à une éducation primaire.
Au terme de l’agenda des OMD, 17 nouveaux objectifs de développement durable (ODD) sont fixés. Les cibles devront être atteintes d’ici 2030. L’objectif spécifique à l’éducation est reformulé ainsi : Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Tâchons de faire un suivi sur l’avancement. En 2016, la moitié de la population analphabète vit en Asie du sud et le quart en Afrique subsaharienne. Le deux tiers sont des femmes. À l’heure actuelle, 265 millions d’enfants âgés entre 6 et 17 ans ne sont pas scolarisés ou ne profitent pas d’une éducation répondant aux standards de qualité fixés par les ODD. Mondialement cela représente environ un enfant sur cinq. 50 % des enfants non-scolarisés vivraient dans des zones touchées par un conflit. Les freins à la dispensation pour tous d’une éducation de qualité sont dus, selon l’ONU, à un manque de formation des enseignants, aux mauvaises conditions scolaires ainsi qu’aux problèmes d’équité et d’opportunités offertes aux enfants qui résident en milieu rural. Pour contourner ces obstacles, il faudrait, de l’avis de l’institution internationale, augmenter la formation pour les enseignants et améliorer l’accès à l’eau et à l’électricité. Alors que l’accès à l’éducation est déjà freiné par des conditions socio-économiques, la pandémie actuelle semble rendre les choses encore plus difficiles. Celle-ci a mis en relief d’autres problématiques relatives à la formation du personnel enseignant et à la pénurie de ressources. L’UNESCO nous apprenait récemment que 826 millions d’élèves n’avaient pas accès à un ordinateur à domicile. L’organisation faisait aussi état d’une formation déficiente en matière de technologies de l’information. « En Afrique subsaharienne, seuls 64% des enseignants du primaire et 50% de ceux du secondaire ont reçu une formation minimale qui, souvent, n’inclut pas de compétences en TIC. »
Déjà en mars, dans seulement 13 pays touchés par la COVID, l’UNESCO dénombrait plus de 290 millions d’élèves qui se retrouvaient privés d’éducation. Au pic, à la mi-avril, 1,5 milliard d’enfants dans 195 pays étaient touchés par les fermetures d’écoles. « Si les fermetures temporaires d’école pour cause de crise sanitaire ou autre ne sont malheureusement pas nouvelles, l’ampleur et la rapidité de la perturbation actuelle de l’éducation au niveau mondial sont sans précédent, et, si elles se prolongent, elles pourraient menacer le droit à l’éducation », soulignait récemment, Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO. À la fin avril, plusieurs pays annonçaient la réouverture de leurs écoles. L’UNESCO, l’UNICEF et la Banque mondiale ont présenté dans le cadre d’une rencontre avec 13 ministres de l’éducation de pays particulièrement touchés par la COVID-19, leurs recommandations pour une réouverture progressive des écoles considérée comme essentielle par les trois organismes.