Par Élise-Laurence Pauzé-Guay, Pôle d’économie sociale de la Mauricie, novembre 2017
Audrey se lève toujours tôt sur semaine. Elle aime se réveiller doucement au son de la sélection musicale de son animateur préféré de la radio locale. Mais ce matin, elle s’est laissée emporter. Elle s’est laissée aller à danser sur la musique entraînante de Yann Perreault et est passée tout droit. Ni une, ni deux, elle dépose Ophélie au CPE, lui fait mille bisous dans le cou et passe au café-resto sur sa route. Celui où l’on sert le fameux café équitable qui fait courir les foules. L’horloge indique 8 h 30, elle sera dans les temps.
Lisez l’entretien avec Jean-Martin Aussant paru dans une précédente édition
Audrey aime son travail. Elle se sent à sa place, animée par le sentiment de faire quelque chose d’utile socialement. Depuis maintenant trois ans, elle met son énergie à travailler sur le développement d’une organisation offrant des services de soutien à domicile. Elle ne peut s’empêcher de penser comment ce service avait été précieux lors des dernières années de sa chère grand-maman et désire offrir de l’aide à d’autres familles en retour.
Entre plusieurs appels, Audrey ne manque pas de joindre sa coopérative de santé. Un petit rendez-vous annuel pour s’assurer que la machine avance dans le bon sens. Déjà midi. Trois bouchées de sandwich et c’est le départ pour le gym communautaire. Des foulées qui permettent à Audrey de penser à elle, de faire le vide pour mieux continuer.
18 h 00. Audrey a rendez-vous avec sa meilleure copine pour potiner à souhait et découvrir la nouvelle Microbrasserie en ville. Les critiques de la Gazette étaient très positives; elle s’attend à passer une belle soirée. D’autant plus que deux autres amies les rejoindront ensuite pour faire un atelier de tricot à l’entreprise qui vient d’ouvrir. Elles en profiteront pour planifier leurs vacances annuelles dans la base de plein air régionale. Puis, épuisée, Audrey appellera la coopérative de taxis, la tête pleine de souvenirs et le sentiment que la journée à venir sera, encore une fois, des plus belles.
Le personnage d’Audrey, créé pour les besoins de cet article, a passé une journée entière à bénéficier des services d’entreprises d’économie sociale. Celle-ci fait partie de nos vies quotidiennes, sans que l’on s’en rende réellement compte. Votre CPE, votre lieu touristique préféré, votre marché public ou votre école de danse sont toutes des organisations qui s’animent au cœur de l’écosystème diversifié de l’économie sociale et ce, sur l’ensemble du territoire mauricien. Avec près de 220 entreprises partout sur le territoire, parions que, comme Audrey, vous consommez plus l’économie sociale que vous ne le pensez !