Luc DrapeauPar Luc Drapeau, mai 2017

« Il commençait à ne plus y avoir de nuit, le soleil plongeait à peine son disque dans l’océan et remontait, rouge, rénové, comme s’il était descendu pour boire. » Cette citation de Knut Hansun, prix Nobel de littérature 1920, que nous trouvons sur le site www.visitnorway.fr, exprime assez bien ce que doivent vivre Les Sages Fous en ce moment, alors qu’ils sont en résidence de création à Stamsund en Norvège. Ce phénomène, connu sous le nom de « soleil de minuit », qui fait en sorte que le soleil laisse de moins en moins la nuit lui dérober son temps et son espace, atteindra son apogée lorsque la troupe y présentera la grande première de son spectacle, soit les 29 et 30 mai prochain.

Un rayonnement bien mérité

Ce passage au pays du soleil de minuit, où, grosso modo, le soleil ne se couche plus entre avril et août, sera pour la troupe trifluvienne une étape de plus à mettre à son répertoire déjà passablement rempli. Les Sages Fous sont la deuxième compagnie canadienne à profiter des installations et du soutien du prestigieux Nordland Visual Theatre. « Une tournée des Sages Fous en Europe se prépare pour l’automne, et c’est grâce à notre réputation et à cette coproduction qui est un gage de qualité et de rayonnement pour nous et pour Trois-Rivières », affirme South Miller, metteure en scène.

Les Sages Fous préparent un tout nouveau spectacle, Tricyckle, dont les premières représentations à Trois-Rivières devraient être annoncées prochainement.

Tricyckle : un spectacle visuel en transformation, de ses origines à sa phase finale

Si Tricyckle en tant que tel proposera un spectacle fort en images évocatrices, nous ne pouvons ignorer que ce spectacle a subi des transformations à toutes les étapes de son développement, lequel connaîtra son dénouement à la fin de ce mois-ci. Inspirés de ces hommes qui se promènent de par la ville sur leur tricycle à remorque, glanant çà et là dans les poubelles des objets n’ayant plus de valeur à nos yeux (métaux, composants électriques, etc.), Les Sages Fous ont imaginé une histoire poétique qui pourrait bien être celle de l’un de ces brocanteurs itinérants. Le protagoniste du spectacle traîne derrière lui des objets qui peuvent sembler insignifiants à la plupart d’entre nous, mais qui donnent une raison d’être à sa quête et une forme à son univers.

L’itinérance dans son sens premier

On donne souvent une connotation négative au mot « itinérance », mais le fait pour Les Sages Fous de se déplacer de rue en rue, de ville en ville et de par le monde, de participer à 200 festivals et saisons théâtrales dans 27 pays sur 4 continents, et ce, depuis 18 ans, ré- pond aussi à la définition du mot : qui n’est pas sédentaire, qui exige des dé- placements, des voyages. Au même titre que ces brocanteurs itinérants « vivant sous le radar et en quête de liberté » à Trois-Rivières – ceux-là justement qui ont fourbi l’esprit des Sages Fous d’une première étincelle créative –, l’expérience norvégienne pourrait faire jaillir une autre lumière : « C’est clair qu’il y a quelque chose qu’on va ramener ici », conclut South Miller.

En attendant la conclusion de l’aventure et les premières représentations de Tricyckle à Trois-Rivières, qui seront annoncées incessamment, visitez le site web des Sages fous pour plus de détails.

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