François Désaulniers – Collaboration DICI
Marc-André Fafard travaille comme technicien de scène depuis pratiquement la moitié de sa vie. À 31 ans, il est maintenant directeur technique à Culture Shawinigan où il gère, chaque année, 120 spectacles. Il nous raconte ce qui se passe dans les coulisses de sa profession.
Trente-deux heures pour une heure et demie?
En prenant place dans une salle, se doute-t-on du nombre d’heures et de l’ampleur de l’équipe nécessaires pour créer une heure trente de spectacle? Un spectacle d’humour, par exemple, peut demander de douze à seize heures à huit technicien·nes. Il faut communiquer avec les artistes, préparer la salle, la scène, le son, le décor et l’éclairage (faire le «pointage» avec un arsenal de plus de quatre cents projecteurs), entrer en action lors de la représentation, puis démonter avec soin tout le précieux équipement et remplir le camion. Retour à la maison vers minuit.
Et dans le cas d’une pièce de théâtre? Afin de rendre possibles les 75 minutes de la pièce Becoming Chelsea de Sébastien Harrisson présentée le 4 novembre prochain à la salle Philippe-Filion du Centre des arts de Shawinigan, la charge de travail doit s’étaler sur deux jours. L’installation commencera le jeudi matin à 9h en vue de la représentation du lendemain à 20h. On peut alors comprendre l’intérêt de produire des spectacles en résidence dans une salle pour une longue période…