La vocation agricole d’une terre de Sainte-Anne-de-la-Pérade, en Mauricie, sera protégée à perpétuité grâce à son acquisition par la Fiducie agricole UPA-Fondaction. Il fallait avant tout la générosité et la motivation de ses deux propriétaires depuis 40 ans, Suzanne Allaire et Paul Lavoie, pour que le projet voie le jour. Depuis plusieurs années, le couple travaillait à mettre en place la solution qui permettrait à leur terre de 24 hectares, située sur le rang du Rapide Nord, à Sainte-Anne-de-la-Pérade, de devenir un tremplin pour la relève agricole. C’est ainsi qu’ils ont créé, en collaboration avec la MRC des Cheneaux, l’incubateur agricole Les Terres du possible, avant de céder leur terre, au printemps dernier, à la Fiducie agricole UPA-Fondaction.

Pour la suite du monde

Suzanne Allaire dit avoir réalisé un rêve. «Ca faisait longtemps qu’on souhaitait que des jeunes finissants de l’école en agriculture biologique puissent en profiter. La Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles ne nous permettait pas de diviser la terre en lots, et en un seul morceau, ce n’est pas achetable par quelqu’un qui commence.  La MRC des Cheneaux partageait notre vision, alors on a démarré ensemble Les Terres du possible et on leur a loué la terre, qu’ils louent à leur tout à différents producteurs de la relève.»

En mai dernier, la dernière étape a été franchie. La terre a été vendue, à un prix inférieur à ce qu’aurait permis le climat de surenchère, à la Fiducie agricole UPA-Fondaction, dont la mission est de protéger la vocation agricole des terres à perpétuité. C’est elle, désormais, qui la loue aux Terres du possible.

Suzanne Allaire et Paul Lavoie continuent à vivre dans leur maison, environnés par les champs cultivés par les maraichers qui participent au projet d’incubateur. Un acre de terrain a été délimité autour de la maison, qu’ils ont pu conserver. 

En ce moment La Ferme des Ti-Pois et Le Jardin des Louves y cohabitent, deux projets maraichers qui pourront s’y épanouir, le temps de se roder. Ensuite il faudra laisser la place à d’autres.

Pour Isabelle Girard Meunier, du Jardin des Louves, c’était le tremplin idéal. «Pour ma part, je ne viens pas d’une famille d’agriculteurs, je n’avais pas de réseau agricole, pas de terre accessible, alors ça m’a permis de m’initier à l’agriculture, sans avoir à investir dans tout le matériel nécessaire. Je trouve que cette formule d’incubateur est une bonne façon d’initier diverses personnes à l’agriculture. C’est le genre de support qui devrait exister davantage.»

 

Un partenariat idéal

Selon Marc-André Côté, directeur de la Fiducie agricole Upa-Fondaction, cette alliance avec Les Terres du possible représente un modèle de collaboration idéal. « On a de solides partenaires avec la MRC des Cheneaux et cet incubateur des Terres du possible. Nous maintenons le site, et ils en donnent accès aux cultivateurs de la relève. Ça va permettre de maintenir la vocation agricole de la terre, dans ce cas-ci, en régie biologique. »

Créée en 2020 par l’Union des producteurs agricoles (UPA) et Fondaction, la Fiducie agricole UPA-Fondaction, fiducie d’utilité sociale à but non lucratif, a déjà acquis deux terres en vue d’en protéger la vocation agricole et d’en donner l’accès à la relève, dont celle de Sainte-Anne-de-la Pérade. « Il y en a aussi trois autres en attente chez le notaire », ajoute Marc-André Côté.

Isabelle Girard Meunier du Jardin des louves, l’un des projets agricoles qui bénéficie des services de l’incubateur Les Terres du possible sur la terre de Sainte-Anne-de-la-Pérade protégée par la Fiducie agricole UPA-Fondaction. Crédit photo: Courtoisie Samuel Cyr.

 

Une terre qui profite à tout le monde

En plus d’une parcelle de terre, une serre chauffée est mise à la disposition des producteurs parrainés, ainsi qu’un méga-dôme, des tunnels, de l’espace de rangement, un système central d’irrigation, une chambre froide, et de la machinerie.

Les Terres du possible dispensent également de l’accompagnement au niveau du plan d’affaires, de la mise en marché et des pratiques agronomiques.

Émilie Gendron, coordonnatrice des Terres du possible pour la MRC des Cheneaux invite les agriculteurs de la relève à la recherche d’une terre à la contacter. « Il y a encore de la place sur la terre de Sainte-Anne-de-la-Pérade et les projets sont remplacés par d’autres au bout d’un certain temps. »

Le rêve de Suzanne Allaire et Paul Lavoie est réalisé. « Pour nous, la terre c’est un bien d’utilité sociale qui devrait servir à tout le monde. C’est comme ça qu’on voit ça. »

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