Qui paie quoi ? Qui ouvre la porte à qui ? Qui attend les avances de qui ? Autant de questions que le féminisme oblige nos contemporains à se poser dans le cadre des relations entre les sexes. D’abord, le féminisme est-il encore d’actualité ? Étant donné la controverse qui entoure le simple mot du féminisme, on peut conclure qu’il faut au moins amorcer un dialogue.
Une définition qui ne fait pas l’unanimité
Chaque fois que l’on participe à un débat concernant le féminisme, l’éternelle querelle concernant son objectif refait immanquablement surface. Certains disent qu’il s’agit pour les femmes d’atteindre un statut économique et social égal aux hommes ; d’autres affirment qu’il consiste à militer internationalement pour les droits des femmes dans le besoin ; d’autres encore estiment à tort que les féministes sont des misandres acharnées à rabaisser les hommes à n’importe quelle occasion. Du calme.
Selon Larousse, un ou une féministe appuie le « mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société ». En bref, les féministes cherchent à ce que les femmes occupent une plus grande place dans la société et à ce qu’elles aient davantage de droits. Ainsi, il est possible d’être féministe et d’être un homme, tout comme il est n’est pas proscrit d’être une femme et de ne pas être féministe.
Comment avoir un couple féministe heureux
La qualité à considérer dans ce genre de situation est, d’abord et avant tout, le respect. Si une femme revendique l’égalité à tout prix, elle doit faire des concessions et admettre que payer son repas est une chose tout à fait respectueuse des deux côtés. Tout est une question de contexte. Si une dame a les bras chargés de boîtes et qu’elle n’arrive pas à ouvrir la porte d’elle-même, un geste de respect serait de la lui ouvrir, bien sûr. Mais une femme est tout aussi capable d’ouvrir une porte que n’importe quel homme.
Le but est de ne pas se sentir obligé de faire quoi que ce soit. Sentir que l’on doit payer pour l’autre ou que l’on doit cuisiner pour l’autre lorsque le geste n’est pas authentiquement généreux, c’est la ligne tracée entre le « bon » féminisme et le « mauvais ». Au sein d’un couple, il faut communiquer ce genre de choses. Si vous êtes en couple et que vous sentez que l’un d’entre vous n’est pas égal à l’autre, parlez-en. La plupart du temps, ce que l’un considère comme un manque de respect est simplement un oubli de la part de l’autre.
Il faut être conscient des sacrifices qu’ont faits toutes les femmes dans le passé pour que celles d’aujourd’hui puissent voter, se faire avorter, se marier librement, avoir droit de parole, occuper des postes haut placés. Or, il y a encore beaucoup d’injustices partout sur le globe, même ici. Ne discréditons pas le féminisme en Amérique du Nord car les femmes y sont plus respectées ; tendons la main à celles qui n’ont pas cette chance, car nous sommes ceux qui sont les mieux placés pour le faire.