Premiers jours d’un pays sans président. Les manifestants crient et chantent leur victoire. Mais l’après Blaise Compaoré, comment ça se dessine, après 27 ans au pouvoir et une population de jeunes Burkinabés qui n’a souvent rien connu d’autre? Aujourd’hui, des centaines de femmes et d’hommes sortent, balai à la main, pour nettoyer la ville des dégâts causés par les émeutes. Le mouvement derrière le soulèvement populaire, « le balai citoyen », affirme : « hier on a balayé le président, aujourd’hui il faut balayer la ville »! Des curieux se sont rassemblés devant les maisons incendiées d’anciens proches du président, certains tentent de récupérer des pièces comme souvenirs ou pour fabriquer des gri-gris*.
Aujourd’hui, le pays se retrouve sans Président et les choses s’organisent de la manière qu’elles peuvent. Mais le peuple des hommes intègres est en train de tracer le chemin pour beaucoup d’autres peuples africains qui aspirent à une meilleure démocratie.
* Petit objet porté sur soi par superstition et censé avoir des vertus de protection contre la maladie, le malheur, les sorts, les dangers.A