Par Magali Boisvert, 13 août 2018
Nous avons rencontré en exclusivité Elizabeth Leblanc-Michaud, organisatrice du nouveau Club de lecture féministe de Trois-Rivières, qui débutera le 11 septembre, afin d’en apprendre plus sur ce projet qui pique la curiosité. Nous nous sommes retrouvées au Café Frida, l’endroit même où auront lieu les rencontres du club.
Elizabeth confie avoir voulu créer ce club mensuel car, d’abord, elle voulait créer quelque chose auquel elle aurait personnellement voulu participer. Elle en a eu l’idée en s’inspirant du Club de lecture féministe de l’UQAM, où son amie (et partenaire booktubeuse de La Gazette) Juliette, se rendait pour parler de lectures féministes. Elizabeth, elle-même étudiante en littérature à l’UQTR, a alors réalisé qu’une telle offre était absente en Mauricie et qu’assurément le besoin s’y faisait sentir.
Elle nous explique que la structure du Club de lecture féministe épousera les disponibilités des participants : ils pourront s’inscrire un mois à l’avance à la rencontre suivante, selon leur intérêt envers l’œuvre présentée. Le Club aura lieu tous les premiers mardis du mois (excepté le 11 septembre, pour la première rencontre), s’échelonnant sur une durée de huit mois, divisée en deux blocs.
Pour chaque bloc de quatre mois, Elizabeth tenait à avoir des genres de livres différents: un roman, un essai, un recueil de poésie et une pièce de théâtre. Les genres et les sujets variés, devraient mettre en lumière, bien sûr, une vision féministe du monde.
Elle avait également le souci d’inclure le plus grand nombre de perspectives différentes dans sa sélection: un recueil féministe écrit par un homme; Lady B de Maya Angelou, écrivaine afro-américaine illustre; Les monologues du vagin d’Eve Ensler, pièce qui risque de ne laisser personne indifférent; et bien d’autres… Nous n’en révélerons pas davantage, mais Elizabeth a quelques surprises dans sa sélection pour l’année, qu’elle présentera lors de la séance d’information au Frida le mardi 21 août à 19h.
L’organisatrice admet ne pas du tout savoir à quoi s’attendre en ce qui a trait aux participants au Club. Elle avertit que les sujets sensibles et matures font en sorte que l’âge minimum requis est de 16 ans, mais il n’y a pas d’âge limite, ni un niveau de connaissances liées au féminisme nécessaire; elle invite tout le monde à participer et à s’exprimer. En revanche, il faudra faire vite pour vous inscrire sur la page Facebook du Club, car le nombre d’inscriptions sera limité à 15.
Étant donné qu’il est difficile de prévoir à quoi ressemblera son groupe de participants, elle s’est préparée à encadrer, en tant que médiatrice, les discussions parfois sensibles qui naîtront grâce aux livres. Elle s’est même renseignée auprès des organismes mauriciens qui œuvrent pour la santé mentale, physique et sexuelle des femmes afin de pouvoir rediriger des personnes vers les bonnes ressources en cas de besoin.
Elle n’a pas non plus peur de mettre son pied à terre et d’intervenir dans la discussion si un manque de respect se fait sentir. Après tout, les enjeux féministes abordés dans les livres au programme touchent de près ou de loin beaucoup d’individus et il est normal que le débat fasse fleurir des points de vue opposés; là est toute la richesse d’un tel partage.