L’économie concerne l’ensemble des activités relatives à la production, à la distribution et à la consommation des richesses. Comment se fait-il alors que le modèle économique dominant génère autant de pauvreté ? Pourquoi produit-il de si grandes inégalités ?
Au Québec seulement, nous dit l’Institut du nouveau monde, 60 % de toutes les richesses sont entre les mains du 20 % de la population le mieux nanti, cela sans compter les dommages inestimables que l’économie traditionnelle fait payer à la santé humaine ainsi qu’à l’environnement. Et si alors l’économie sociale prenait toute la place… Si « une économie qui regroupe un ensemble de coopératives, de mutuelles, d’associations, de syndicats et de fondations, fonctionnant sur des principes d’égalité des personnes, de solidarité et d’entraide » fonctionnait à plein régime… Les exemples ne manquent pas dans ce cahier pour démontrer qu’une telle économie qui produit avant tout des biens d’utilité, qui met à profit le potentiel de développement des individus et des collectivités, qui œuvre à l’échelle humaine et qui n’externalise pas vers la société civile ses coûts de fonctionnement liés à la pollution de l’air, de l’eau et du sol, oui, une telle économie n’a que du bon. En fait, pour le dire avec les mots du poète, si l’économie sociale était dominante, c’est simple, ce serait la paix sur la terre parce qu’il y aurait du travail pour tout le monde, de la justice en toute chose et la primauté de la personne sur le profit en tout temps. Pas nécessaire d’attendre que nous soyons morts pour nous y mettre…