Les participantes du Panel. De gauche à droite : Annick Fortin de la Récolte – Marché agroalimentaire, Nicole Robert du Parc de la Rivière Batiscan, Abrielle Sirois-Cournoyer de la Alte Coop et l’animatrice Geneviève Rajotte-Sauriol de Bleu forêt – Coop de communication responsable. Photo : Anne-Sofie Bathalon

Le 15 novembre dernier, au Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac, avait lieu le Sommet de l’économie sociale organisé par le Pôle d’économie sociale de la Mauricie (ESM) en collaboration avec le Chantier d’économie sociale et la Coopérative de développement régional du Québec. Il s’agissait du tout premier Rendez-vous de l’entrepreneuriat collectif, qui a réuni plusieurs personnes du milieu autour du sujet de l’impact qu’ont les entreprises d’économie sociale.

Les personnes et organisations participantes se sont donc questionnées grâce à des ateliers, à des conférences et à un panel dont le thème était « Qu’est-ce qu’avoir de l’impact en économie sociale ? ». Selon Joannie Bournival, directrice générale du ESM, l’objectif de l’événement était de « créer un espace de discussion et de réflexion pour tenter de définir quels sont les impacts de nos entreprises en économie sociale aux niveaux collectif et individuel ». Chose certaine, des réflexions et des idées inspirantes ont émergé des discussions.

Le panel

Sur l’heure du midi, on pouvait assister à un panel animé par Geneviève Rajotte-Sauriol, membre de la coop Bleu forêt (elle est aussi animatrice du balado Mêlez-vous de nos affaires produit dans les studios de La Gazette de la Mauricie). Les trois femmes d’affaires invitées – Abrielle Sirois-Cournoyer, de Alte Coop, Annick Fortin, de La Récolte – Marché agroalimentaire, et Nicole Robert, du Parc de la rivière Batiscan – ont discuté notamment d’intelligence collective, de mobilisation sociale et de certaines difficultés qu’elles ont elles-mêmes rencontrées dans leur travail.

Annick Fortin a évoqué l’importance de l’innovation et de « modèles d’affaires qui vont répondre à des besoins spécifiques d’une région ou d’une communauté ». C’est d’ailleurs l’une des raisons qui l’a amenée à concevoir son marché mobile, car « plusieurs régions éloignées des grands centres n’ont pas accès à des produits maraîchers locaux ». Elle et son équipe ont donc transformé un camion en commerce maraîcher qui se déplace sur le territoire de la vallée du Richelieu. Elle a souligné que ces innovations ont des coûts. Pour sa part, elle a dû « magasiner des assurances qui n’existaient pas pour un camion maraîcher ».

La singularité de l’économie sociale

Il est difficile de définir un modèle unique adopté par les entreprises qui s’inscrivent dans l’économie sociale. Dans un article paru dans la revue Interventions économiques en 2021 et intitulé « Les entreprises en économie sociale face aux défis de l’hybridation des ressources », le doctorant Laurent Sauvage et les professeures Nathalie Lachapelle et Diane-Gabrielle Tremblay expliquent que l’économie sociale au Québec semble avoir ses propres particularités et, du fait de son histoire qui s’étend sur plus d’un siècle, être profondément ancrée dans le temps. Les auteur-es précisent que « l’économie sociale représentait en 2019 une part importante de l’économie québécoise, forte de 11 200 entreprises, de 220 000 emplois (soit environ 5 % de l’emploi au Québec) et d’un chiffre d’affaires annuel estimé à 47,8 milliards de dollars canadiens. Elle bénéficie, depuis le Sommet socioéconomique du Québec de 1996, d’une large reconnaissance des pouvoirs publics et d’une forte institutionnalisation grâce à une loi sur l’économie sociale votée par le Parlement du Québec en 2013 et qui reconnaît la contribution de l’économie sociale au développement socioéconomique de la province et établit le rôle du gouvernement à cet égard. »

Pierre-André Tremblay, professeur et anthropologue de l’Université du Québec à Chicoutimi, soulignait en 2015 dans L’économie sociale et solidaire : possibilités et contraintes,  une copublication du Groupe de recherche et d’intervention régionales et du Centre de recherche sur les innovations sociales, qu’on doit procéder à une analyse complexe concernant les modèles en économie sociale. Il mentionne qu’il faut observer comment les organisations qui se définissent comme relevant de l’économie sociale et solidaire réagissent aux défis liés à leur intégration dans l’économie classique. 

On souhaite donc comprendre comment ces entreprises utilisent les ressources issues des mouvements sociaux, maintiennent leur identité, créent des façons de gérer uniques et en tirent des enseignements pour atteindre leurs objectifs.

Comment faciliter l’implantation des entreprises d’économie sociale ?

Nous avons demandé à Joannie Bournival s’il existe des facteurs qui facilitent l’implantation des mécanismes d’économie sociale. « Pour démarrer une entreprise d’économie sociale, parce qu’il s’agit d’un modèle d’affaires en soi et non d’un volet secondaire, il faut d’abord une mobilisation du milieu (pour les OBNL à volet marchand) ou des membres (pour les coopératives). Il n’est pas rare de voir des projets structurants dans les régions éloignées qui se dotent de services de proximité suivant ce modèle, puisque le privé n’y voit pas assez de rentabilité. » Vous pouvez consulter le répertoire des entreprises en économie sociale en Mauricie au économiesocialemauricie.ca/repertoire.

 

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