Chaque année, le FestiVoix nous offre une programmation diversifiée qui comprend une panoplie d’artistes connus, moins connus ou à connaître, qui évoluent dans divers styles (rock, pop, jazz, classique) et qui savent rejoindre tous les publics.
Comme les grands noms (Louis-Jean Cormier, Marc Dupré, etc.) profitent déjà régulièrement des tribunes médiatiques et n’en manqueront assurément pas dans la région, nous vous invitons plutôt à découvrir les artistes que vous ne connaissez pas encore, les musiciens d’ailleurs tout comme ceux qui ont peut-être fait résonner leurs premiers accords dans un garage ou un sous-sol près de chez vous. Par exemple, Antoine Corriveau, artiste novateur qui jouit déjà d’excellentes critiques, ainsi que Catherine Leduc, ex-Tricot Machine maintenant en solo, ont grandi à Trois-Rivières. La formation Bartula, du Trifluvien d’adoption Igor Bartula, qui a aussi collaboré avec Fabiola Toupin, bonifie la scène locale d’un métissage savoureux de musiques traditionnelles issues des Balkans et d’influences de jazz et de musique du monde. Le Shawiniganais Sam Rhoads présentera pour sa part des chansons originales à saveur country dans le cadre des Voix publiques. La scène dévolue au « gagnant des mardis de la relève » et celle réservée au « piano public du presbytère de l’église St. James » sont aussi l’occasion de voir la relève locale à l’œuvre.
Encourager les artistes émergents dans leur démarche
Être diplômé du conservatoire ou être un autodidacte de génie, ou encore avoir un contrat avec une maison de disque, majeure ou mineure, ne garantit pas le succès. S’il est certain que, depuis une vingtaine d’années, les moyens de production ont évolué et ont facilité le travail des artistes en herbe, il n’en reste pas moins que chacun doit conquérir l’espace qui l’accueillera. De fait, les artistes émergents doivent profiter des vitrines qui leur permettent de se faire connaître du public en diffusant activement leur musique et en innovant. Entres autres moyens, ils gèrent leurs propres sites Internet, ils s’affilient à des plateformes comme Bandcamp – où il vous est possible d’écouter leur musique avant de l’acheter – ou ils font une tournée de petites salles.
Pendant que les grandes maisons de disques ne cessent d’attribuer la baisse des ventes de CD aux partages illégaux de musique numérique, les petits joueurs du milieu musical, c’est-à-dire les artistes qui ont une démarche entrepreneuriale, eux, ne cessent de s’adapter aux nouveaux créneaux. En effet, le CD n’est pas la principale source de revenus pour les artistes. Toutefois, le fait d’acheter vos CD dans un Wal-Mart ou dans un Costco – où s’effectue 25 % des ventes de CD au Canada à partir d’un catalogue concentré sur environ 5000 titres (nouveautés, meilleurs vendeurs) – n’aide pas l’ensemble des artistes émergents à se faire une place au soleil et à se rendre accessibles.
Le bouche-à-oreille
Ce qui était vrai dans les années 80 l’est encore aujourd’hui : bien plus que n’importe quel autre mode de publicité, c’est le bouche-à-oreille qui a ouvert la voie à de nombreux artistes aujourd’hui très connus du grand public. Nous vous invitons donc à explorer votre FestiVoix et à aller à la rencontre de ces artistes peu connus ou émergents, car ils ont besoin de vous et de vos encouragements pour que le festival trifluvien continue à vous offrir un contenu diversifié.