Le Pôle d’économie sociale Mauricie est une organisation entièrement vouée au développement de l’économie sociale. Il favorise la concertation entre les différents acteurs de son milieu et soutient la création des conditions favorables à ce modèle entrepreneurial de développement. Il participe ainsi à la vitalité et à la diversification économique du territoire.Marjolaine Cloutier – Collaboration avec le Pôle d’économie sociale Mauricie – juin 2020
En ces temps de crise où l’école est obligée de se réinventer, commençons l’histoire par une simple addition, une addition dans le but de mieux multiplier. Multiplier le bien-être et la consommation locale, solidaire et responsable.
L’équation est fort simple :
Quatre amis de longue date + une passion + une vision + le goût de travailler ensemble et s’investir dans une communauté = le lancement de l’entreprise collective La coopérative la Charrette à Charette en 2017
« On savait qu’on voulait travailler ensemble au grand air et faire de l’agriculture biologique de proximité. On a eu la chance de trouver un lopin de terre en location en Mauricie et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé à Charette, tout près de St-Élie-de-Caxton. Après quelques tergiversations et la consultation de professionnels de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et de la Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ), on a vite compris que l’économie sociale était la forme d’entreprise la plus appropriée à notre projet. C’est par la suite qu’on a saisi toute la résonance de l’économie sociale dans le projet que nous voulions créer. D’abord produire, mais aussi s’investir dans notre communauté et créer un milieu de vie rassembleur axé sur des valeurs sociales et environnementales. » mentionne Maxime Tremblay.
La Coop La Charrette s’inscrit dans le modèle des fermiers de famille qui est applaudi et pris en exemple partout dans le monde. C’est un réseau solidaire de producteurs maraîchers et de consommateurs soucieux de leur alimentation et de l’environnement. Créé par Équiterre en 1996 sur les principes d’une agriculture soutenue par la communauté (ASC), le Réseau des fermiers de famille comptait à son lancement 7 fermes et 250 familles au Québec. Aujourd’hui, il regroupe plus de 130 fermes biologiques , qui nourrissent chaque année 60 000 personnes. Désormais géré par la Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ), le Réseau va continuer de s’agrandir en misant sur une structure solide, un membrariat en hausse constante et un engouement de plus en plus grand de la part des consommateurs.
Relance et sécurité alimentaire
On entend à tous vents depuis le début de cette crise, y compris de la bouche de nos dirigeants, que nous devons développer et miser sur une autonomie beaucoup plus grande, notamment au niveau de l’alimentation.
Pour le Pôle d’économie sociale de la Mauricie, Il est évident que cette relance économique à venir doit être avant tout basée sur une transition écologique et sociale. Un virage vert s’impose, bien sûr, mais également le mise en place d’une équité dans la société québécoise par de nouveaux rapports à la démocratie, à la consommation, aux relations sociales et au travail. L’économie sociale s’inscrit tout à fait dans cette mouvance et l’agriculture de proximité est sans contredit un joueur incontournable de ce changement. Mais qu’en pensent nos fermiers de famille.
« On a tout ce qu’il faut au Québec pour arriver à une pleine autonomie et sécurité alimentaire pour tous. D’ailleurs, l’augmentation grandissante du nombre de fermes qui rejoignent le réseau des fermiers de famille chaque année et l’engouement pour les formations en agriculture biologique montrent qu’il y a réellement un retour à la terre des jeunes au Québec et un désir de voir naître une agriculture différente. On constate par contre que les milléniaux comme nous qui se tournent vers l’agriculture ont une vision différente du métier d’agriculteur. On a tendance à placer notre qualité de vie au centre de nos préoccupations et à rechercher un équilibre entre le travail à la ferme et notre vie personnelle. De plus, pour notre part, la production de légumes biologiques en commerce de proximité par une entreprise implantée dans sa communauté revêt un caractère politique, social et environnemental. D’où l’intérêt de former une entreprise en équipe, collective et en économie sociale! Nous faisons face à une situation sans précédent où les bases de notre système sont remises en question. Le momentum est en place pour propulser le mouvement agricole déjà amorcé vers la sécurité alimentaire du Québec et la revitalisation de nos campagnes » conclut Maxime Tremblay.
Pour terminer, si ce n’est déjà fait, nous vous invitons à observer vos habitudes d’achat et de consommation et voir comment vous pourriez rendre celles-ci locales et solidaires. Pour vous donner quelques idées, vous pouvez consulter le répertoire des entreprises collectives sur le site du Pôle. Avec l’été qui s’installe, c’est le temps d’investir dans nos marchands de proximité. Parce que comme dirait Laure Waridel, “Acheter c’est voter ! “ #Onsecontamine
Consultez les autres chroniques du Pôle d’Économie Sociale Mauricie
Marjolaine Cloutier – Collaboration avec le Pôle d’économie sociale Mauricie – juin 2020
En ces temps de crise où l’école est obligée de se réinventer, commençons l’histoire par une simple addition, une addition dans le but de mieux multiplier. Multiplier le bien-être et la consommation locale, solidaire et responsable.
L’équation est fort simple :
Quatre amis de longue date + une passion + une vision + le goût de travailler ensemble et s’investir dans une communauté = le lancement de l’entreprise collective La coopérative la Charrette à Charette en 2017
« On savait qu’on voulait travailler ensemble au grand air et faire de l’agriculture biologique de proximité. On a eu la chance de trouver un lopin de terre en location en Mauricie et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé à Charette, tout près de St-Élie-de-Caxton. Après quelques tergiversations et la consultation de professionnels de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et de la Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ), on a vite compris que l’économie sociale était la forme d’entreprise la plus appropriée à notre projet. C’est par la suite qu’on a saisi toute la résonance de l’économie sociale dans le projet que nous voulions créer. D’abord produire, mais aussi s’investir dans notre communauté et créer un milieu de vie rassembleur axé sur des valeurs sociales et environnementales. » mentionne Maxime Tremblay.
La Coop La Charrette s’inscrit dans le modèle des fermiers de famille qui est applaudi et pris en exemple partout dans le monde. C’est un réseau solidaire de producteurs maraîchers et de consommateurs soucieux de leur alimentation et de l’environnement. Créé par Équiterre en 1996 sur les principes d’une agriculture soutenue par la communauté (ASC), le Réseau des fermiers de famille comptait à son lancement 7 fermes et 250 familles au Québec. Aujourd’hui, il regroupe plus de 130 fermes biologiques , qui nourrissent chaque année 60 000 personnes. Désormais géré par la Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ), le Réseau va continuer de s’agrandir en misant sur une structure solide, un membrariat en hausse constante et un engouement de plus en plus grand de la part des consommateurs.
Relance et sécurité alimentaire
On entend à tous vents depuis le début de cette crise, y compris de la bouche de nos dirigeants, que nous devons développer et miser sur une autonomie beaucoup plus grande, notamment au niveau de l’alimentation.
Pour le Pôle d’économie sociale de la Mauricie, Il est évident que cette relance économique à venir doit être avant tout basée sur une transition écologique et sociale. Un virage vert s’impose, bien sûr, mais également le mise en place d’une équité dans la société québécoise par de nouveaux rapports à la démocratie, à la consommation, aux relations sociales et au travail. L’économie sociale s’inscrit tout à fait dans cette mouvance et l’agriculture de proximité est sans contredit un joueur incontournable de ce changement. Mais qu’en pensent nos fermiers de famille.
« On a tout ce qu’il faut au Québec pour arriver à une pleine autonomie et sécurité alimentaire pour tous. D’ailleurs, l’augmentation grandissante du nombre de fermes qui rejoignent le réseau des fermiers de famille chaque année et l’engouement pour les formations en agriculture biologique montrent qu’il y a réellement un retour à la terre des jeunes au Québec et un désir de voir naître une agriculture différente. On constate par contre que les milléniaux comme nous qui se tournent vers l’agriculture ont une vision différente du métier d’agriculteur. On a tendance à placer notre qualité de vie au centre de nos préoccupations et à rechercher un équilibre entre le travail à la ferme et notre vie personnelle. De plus, pour notre part, la production de légumes biologiques en commerce de proximité par une entreprise implantée dans sa communauté revêt un caractère politique, social et environnemental. D’où l’intérêt de former une entreprise en équipe, collective et en économie sociale! Nous faisons face à une situation sans précédent où les bases de notre système sont remises en question. Le momentum est en place pour propulser le mouvement agricole déjà amorcé vers la sécurité alimentaire du Québec et la revitalisation de nos campagnes » conclut Maxime Tremblay.
Pour terminer, si ce n’est déjà fait, nous vous invitons à observer vos habitudes d’achat et de consommation et voir comment vous pourriez rendre celles-ci locales et solidaires. Pour vous donner quelques idées, vous pouvez consulter le répertoire des entreprises collectives sur le site du Pôle. Avec l’été qui s’installe, c’est le temps d’investir dans nos marchands de proximité. Parce que comme dirait Laure Waridel, “Acheter c’est voter ! “ #Onsecontamine
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