Comité de solidarité de Trois-Rivières, décembre 2014
En 2014, près d’un quart de l’humanité (sur)vit avec un revenu de 1,25 $ par jour ou moins. Environ 158 millions d’enfants doivent travailler, souvent dans des ateliers de misère ou dans des conditions insalubres et/ou dangereuses, pour combler leurs besoins de base et ceux de leur famille. Un caféiculteur du Sud empoche généralement entre 0,33 $ et 1,50 $ pour la production d’un kilo de café qui sera ensuite vendu entre 8 $ et 30 $ aux consommateurs du Nord… Les chiffres parlent d’eux-mêmes : quelque chose ne tourne pas rond dans la façon dont le système capitaliste vise le profit à tout prix, en défavorisant systématiquement les plus démunis sur notre planète. Heureusement, certaines alternatives ont été mises en place au fil du temps pour faire émerger des pratiques commerciales plus justes et durables. Le commerce équitable en fait partie.
La naissance d’un commerce plus juste
Les premiers balbutiements du concept de commerce équitable remonteraient aux années 1940. Puis, dans les années 1980, a été fondée la première organisation internationale de commerce équitable. Depuis, une certification et un logo « équitable » ont fait leur apparition sur une multitude de produits de consommation. Des fruits aux épices, en passant par les vêtements, le sucre, le riz et le thé, pour ne nommer que ceux-là, les produits équitables sont désormais accessibles dans bon nombre de commerces aux quatre coins de la planète. Chez nous, l’organisation Fairtrade Canada a la responsabilité de gérer le processus de certification et d’accorder aux entreprises l’autorisation d’apposer le logo « équitable » sur leurs produits. Celui-ci garantit au consommateur que :
- des salaires justes ont été versés aux producteurs;
- des primes destinées à améliorer les conditions de vie dans les communautés où sont situées les coopératives ont également été versées;
- les producteurs ont été payés à l’avance afin de permettre une planification à long terme de la production;
- un mode de gestion démocratique et faisant une juste place aux femmes prévaut dans les coopératives;
- des méthodes de production écologiques ou biologiques sont favorisées;
- les droits humains ont été respectés, notamment l’interdiction du travail des enfants.
Mon engagement en tant que citoyen
En tant que citoyen interpellé par la justice sociale et la solidarité entre les peuples, je peux :
- Choisir de consommer équitable et responsable;
- Inviter mes commerces et restaurants préférés à offrir davantage de produits équitables;
- M’informer sur les questions du commerce équitable et de la consommation responsable.
En encourageant le commerce équitable lors de mes achats, je favorise les échanges plus équitables entre les pays du Nord et du Sud, un élément essentiel à l’amélioration des conditions de vie de millions d’êtres humains sur la planète.