Par Diane Vermette, septembre octobre 2018
Du 2 au 29 septembre 2018, le Front d’action populaire en réaménagement urbain(FRAPRU) poursuivra une marche d’Ottawa à Québec pour défendre le droit au logement. Plus de 500 km seront parcourus. Cette grande marche sera de passage à Trois-Rivières les 22 et 23 septembre.
En ratifiant le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), le Québec et le Canada ont reconnu « le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence ». Ils ont aussi reconnu le droit à la sécurité sociale. Le droit au logement est intimement lié à l’existence de ces autres droits. Et pourtant…
Se loger au détriment des autres besoins essentiels
Et pourtant, en Mauricie, 6 440 ménages locataires consacrent actuellement plus de la moitié de leur revenu au loyer, cela au détriment de leurs autres besoins essentiels. Parmi eux 2 675 doivent consacrer plus de la moitié de leur revenu pour se loger. Ce sont surtout les personnes âgées, les jeunes et les personnes vivant seules qui doivent consacrer une proportion beaucoup trop élevée de leur revenu pour payer le loyer.
Les ménages locataires aînés restent parmi les plus mal logés. Leur revenu médian est de beaucoup inférieur à celui des plus jeunes. Le pourcentage de personnes âgées de plus de 65 ans est de plus en plus élevé au Québec. Il est particulièrement haut à Trois-Rivières où les personnes de plus de 65 ans représentent 34,3 % des ménages locataires
Le 22 septembre, en collaboration avec l’AQDR Trois-Rivières, la marche portera d’ailleurs sur la situation des locataires aînées.
Pour le droit à un niveau de vie suffisant
La Région métropolitaine de Trois-Rivières (RMR) de Trois-Rivières est celle où le revenu médian des ménages locataires est le plus bas. Si l’insuffisance des revenus à la retraite contribuent à maintenir les personnes aînées et retraitées dans la pauvreté, l’insuffisance de l’aide sociale et du salaire minimum contribuent également au problème de capacité de paiement d’un nombre important de ménages locataires.
La prestation de base à l’aide sociale est de 648 $ par mois. Elle peut monter à 698 $ pour les personnes seules qui ne reçoivent aucune forme d’aide au logement. Quand on connait le coût des loyers, l’insuffisance de ces prestations pour répondre à ses autres besoins essentiels devient particulièrement flagrante. Quant au salaire minimum, présentement de 12 $ l’heure, il ne permet pas non plus de se sortir de la pauvreté, même en travaillant à temps plein. Une fois le loyer payé, il ne reste pas grand chose pour répondre à ses autres besoins de base, tels que se nourrir, se vêtir et se déplacer
Le 22 septembre, nous marcherons pour le respect du droit à un logement décent pour les personnes aînées alors que le lendemain, 23 septembre, la revendication mise de l’avant, en collaboration avec le Collectif pour un Québec sans pauvreté et le Front commun des personnes assistées sociales, sera celle de vraies mesures de lutte à la pauvreté et d’un revenu suffisant permettant à chacun de couvrir ses besoins de base!
Le Comité logement Trois-Rivières, fort de l’appui d’une soixantaine d’organisations alliées de la région, vous invite à vous joindre aux marcheurs et aux marcheuses!
Le 22 septembre, on pourra se joindre à la marche à un des points de passage suivants :
08h30 : Départ de Yamachiche (Presbytère, 530 rue Sainte-Anne)
12h00 : Arrivée à la Halte-routière de Pointe-du-Lac
13h00: Départ de la Halte-routière de Pointe-du-Lac
16h30 : Pause au Parc Laviolette
18h00 : Arrivée au Parc Champlain, à Trois-Rivières
Le 23 septembre, joignez-vous à nous lors du rassemblement au parc Champlain, à 9 h 30. Les gens qui ne peuvent pas prendre part à la marche sont invités à nous y rejoindre! Départ vers Champlain à 10h15
Comité logement Trois-Rivières
Front d’action populaire en réaménagement urbain FRAPRU