Les élèves et les organisateurs et organisatrices devant la murale collective inaugurée le 15 septembre 2025 à l’école secondaire des Pionniers, une œuvre participative qui illustre la diversité, l’inclusion et le vivre-ensemble. Photo : Anne-Sofie Bathalon / © La Gazette de la Mauricie et des environs

Le 15 septembre dernier, l’organisme Piliers Verts et l’école secondaire des Pionniers, à Trois-Rivières, ont inauguré une murale colorée et inspirante. Celle-ci a été réalisée par un groupe d’élèves issu-es de cultures et de nationalités différentes, encadré-es par des artistes professionnel-les et un médiateur  culturel. La murale, qui fait plus de neuf mètres de largeur et trois mètres de hauteur, illustre les thèmes de la diversité et du vivre-ensemble.

Tout a commencé par une demande de subvention soumise il y a plusieurs mois au programme Culture et inclusion du ministère de la Culture et des Communications du Québec. Quelques semaines plus tard, la bonne nouvelle que le financement était accordé est arrivée. « Nous étions convaincus que ce projet allait être porteur et qu’il trouverait sa place dans notre école », raconte Richard Grenier, coordonnateur du projet et fondateur de l’organisme Piliers Verts.  

Cet organisme de la Mauricie et du Centre-du-Québec mise sur l’éducation, la culture et l’environnement pour encourager les citoyen-nes, les institutions et les Municipalités à adopter des pratiques durables et solidaires, dans le but d’améliorer concrètement la qualité de vie des communautés.

Dès lors, il fallait définir le lieu où la murale s’afficherait. Plusieurs options ont été envisagées, mais c’est la cafétéria de l’école qui s’est imposée. « C’est un espace de passage pour tout le monde, peu importe le programme, la concentration ou les activités parascolaires. Chaque élève allait pouvoir se reconnaître dans l’œuvre », explique en entrevue Étienne Lebrun, animateur de développement personnel et d’engagement communautaire à l’école secondaire des Pionniers.  

Installée dans la cafétéria de l’école secondaire des Pionniers, la murale de plus de neuf mètres de large illustre à travers des symboles colorés les thèmes de la diversité et du vivre-ensemble, issus d’une démarche collective des élèves encadrés par des artistes et médiateurs culturels. Photo : Anne-Sofie Bathalon / © La Gazette de la Mauricie et des environs

Les élèves au cœur de la création

Près d’une vingtaine de jeunes ont participé au projet de A à Z, soit de la conception des croquis à la réalisation de la murale. Des élèves sont venu-es après les cours et même en plein été pour y travailler. Encadré-es par Javier Escamilla, artiste et médiateur culturel, ainsi que par des artistes, soit Cyndie Lemay, Noémie Veillette et Juliana Escamilla. Les personnes participantes ont réfléchi collectivement aux symboles de la diversité et du vivre-ensemble. Par exemple, « des fleurs pour représenter les différences humaines, un cœur pour l’accueil et la solidarité, et des mains pour symboliser l’entraide, l’expression et la force », souligne Javier Escamilla. 

« Ce projet m’a permis de rencontrer des personnes que je croisais tous les jours sans vraiment les connaître », a témoigné Florie, une élève de l’école qui a participé au projet et a documenté le processus de création au moyen d’une vidéo. « Grâce à la murale, on a appris à mieux se comprendre et à valoriser ce qui nous unit », ajoute Élyna, une autre élève participante.

L’art comme vecteur d’inclusion

Pour les artistes qui ont accompagné la démarche, leur rôle dans ce projet allait bien au-delà de l’aspect esthétique. « La murale participative est une façon de démocratiser l’art, de l’amener dans un milieu de vie et de créer un espace de dialogue. Les jeunes ont pu discuter de sujets parfois sensibles : l’intimidation, le racisme, l’exclusion, mais aussi de voir des belles choses qu’apporte la diversité : la richesse des cultures, l’ouverture et la solidarité », mentionne Javier Escamilla. 

Ces discussions ont nourri la création collective. Chaque idée a trouvé sa place, chaque croquis a été amélioré par le groupe. « Même quand une proposition n’était pas retenue, elle inspirait autre chose. Ça a été un vrai processus collaboratif », indique Richard Grenier. 

D’ailleurs, La Gazette a pu discuter avec une douzaine d’élèves engagé-es dans le projet. À la question « Qu’as-tu préféré entre l’art et le processus de collaboration ? », toutes et tous ont répondu : l’art. Preuve que l’art peut être à la fois un moteur de créativité et un puissant levier pour rassembler, dépasser les différences et créer des liens durables entre les jeunes.

Une direction fière

Plusieurs membres de l’équipe de direction, des membres de l’équipe-école et des personnes représentant le Centre de services scolaires Chemin-du-Roy étaient présent-es à l’inauguration de la murale.  « J’avais le souci que, peu importe qui allait entrer dans la cafétéria, peu importe qui allait venir dîner, il ou elle allait être capable de se voir quelque part dans cette murale. Je suis très contente du résultat. […] On dit qu’on est ouverts sur le monde, mais il faut que nos bottines suivent nos babines, et cette expression-là prend tout son sens ici », affirme Michelle Héon, directrice de l’école des Pionniers. 

En entrevue, elle ajoute qu’il est important que les arts soient présents dans l’école. « Oui, on a beaucoup de programmes de sports, mais ce ne sont pas tous et toutes les élèves qui s’y retrouvent. C’est donc essentiel  pour nous de laisser un espace pour l’art, afin que chaque élève puisse découvrir ce qu’il aime. » 

Un point de départ

L’inauguration de la murale n’est pas perçue comme la fin d’un projet, mais comme le début d’un mouvement. « C’est un point de départ. D’autres initiatives viendront, et nous espérons que cette murale en inspirera plusieurs », conclut Étienne Lebrun.  

En attendant, l’œuvre rayonne fièrement au cœur de l’école, rappelant à tous et toutes que la diversité constitue une richesse et que le vivre-ensemble se construit chaque jour, une main tendue à la fois.

De gauche à droite : Étienne Lebrun, animateur de développement personnel et d’engagement communautaire à l’école secondaire des Pionniers, Richard Grenier, coordinateur du projet et fondateur de l’organisme Piliers Verts, Cyndie Lemay, artiste professionnelle et Javier Escamilla, médiateur culturel et artiste professionnel. Photo : Anne-Sofie Bathalon / © La Gazette de la Mauricie et des environs

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