Jean-Claude Landry, décembre 2017
S’il n’en tient qu’à son maire et aux engagements qu’il a pris lors de la récente campagne électorale, on devrait voir, dès l’an prochain, la Ville de Shawinigan prendre le relais de celle de Nicolet et initier en Mauricie la pratique du « budget participatif ». Un exercice à la fois municipal et citoyen par l’entremise duquel la ville dégage une somme déterminée appelée à financer des projets soumis par des citoyens et choisis par la communauté à la suite d’une démarche de consultation publique. Voilà une initiative bienvenue susceptible de freiner le cynisme et l’érosion croissante de l’intérêt des citoyens pour les affaires de la cité.
Voter pour choisir celles et ceux qui dirigeront les destinées de nos villes et municipalités constitue certes un geste essentiel de démocratie municipale. Mais des élections aux quatre ans s’avèrent nettement insuffisantes pour insuffler une dynamique d’engagement citoyen actif.
Il faut faire davantage et multiplier les opportunités de participation citoyenne. À cet égard, l’exercice du « budget participatif » en est un des plus intéressants. Et qui sait ? Si les villes de Matane, Rimouski, Baie Saint-Paul, Saint-Basile-le-Grand ont, elles aussi, adopté le budget participatif, peut-être est-il permis de croire que de ce côté-ci du fleuve d’autres villes et municipalités seront, elles aussi, tentées de les imiter. Car, à vrai dire, dans ce genre d’exercice, la somme mise en jeu importe moins que le message de confiance adressé à la population locale.