LEMPREINTE_affichette-copie

Par : Émilie Hébert-Houle et Cynthia Morinville

Le film L’Empreinte propose au peuple Québécois de s’ouvrir à un passé lointain, celui de l’époque d’avant la Conquête où les canadiens-français vivaient côte à côte avec les Autochtones, et à s’interroger sur l’héritage que cette proximité lui a laissé sur le plan de ses valeurs.

Les auteurs se penchent sur notre histoire en tant que peuples québécois et entreprennent une discussion sociétale, oh combien nécessaire, sur notre passé collectif. Cette réflexion ouvre une boîte de Pandore qui était protégée par un déni social et institutionnel. Grâce à son rayonnement depuis sa sortie, le documentaire permet aux Québécois de se sensibiliser à la réécriture de l’histoire officielle de la Nouvelle-France. Une histoire où les colons Français et les Premières Nations ont évolué d’égal à égal sur le territoire.

En effet, bien qu’il soit évident qu’un métissage entre les premiers colons et les Premières Nations ait eu lieu, et que l’héritage de ce métissage continue de marquer le peuple québécois, cette réouverture vers L’AUTRE, l’ouverture du Québécois vers l’Autochtone, demande sincérité, droiture et conscience.

Le danger perçu, bien que le documentaire soit positif et ne suggère pas une réconciliation fausse, est celui où la découverte de l’AUTRE s’entame par l’entremise d’une reconnaissance de l’Autochtone en SOI-MÊME, plutôt que par un désir profond et sincère de rencontrer l’autre dans une relation d’égalité.

Cette nuance est essentielle pour assurer une réflexion féconde et une rencontre réelle avec l’autre en reconnaissant les rouages et les vestiges du colonialisme occidental.

Car, sans cette différence subtile, nous pourrions tomber dans une dynamique où apprécier L’AUTRE sert aussi à nous apprécier NOUS-MÊMES. Nous nous éloignerions alors grandement d’une réconciliation avec les Premières Nations, car cette dérive les ferait glisser au second plan, encore, et ouvrirait la porte à de l’appropriation culturelle inadéquate, encore.

Gardons en tête qu’il faut éviter de se vautrer dans la facilité de la fraternité et de la camaraderie passée, par respect de l’importante violence qui accompagna et continue d’accompagner le colonialisme au Québec, au Canada et à travers et au-delà des Amériques. La thèse défendue par le film peut certainement servir d’amorce à une bonne discussion. Encore faut-il qu’elle soit honnête et respectueuse.

Commentaires

Je m'abonne à l'infolettre

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Je m'abonne à l'infolettre

Modifier mes préférences
+

Nous utilisons des cookies pour faciliter votre navigation et activer certaines fonctionnalités. Vous pouvez consulter des informations détaillées sur tous les cookies dans chaque catégorie de consentement ci-dessous.

Témoins fonctionnels (Obligatoires)

Ces témoins sont essentiels au bon fonctionnement de notre site Web; c’est pourquoi vous ne pouvez pas les supprimer.

Témoins statistiques

Ces témoins nous permettent de connaître l’utilisation qui est faite de notre site et les performances de celui-ci, d’en établir des statistiques d’utilisation et de déterminer les volumes de fréquentation et d’utilisation des divers éléments.

Témoins publicitaires

Ces témoins sont utilisés pour fournir aux visiteurs des publicités personnalisées basées sur les pages visitées précédemment et analyser l'efficacité de la campagne publicitaire.

Refuser
Confirmer ma sélection
Nous prenons à coeur de protéger vos données

Ce site utilise des cookies (fichiers témoins), déposés par notre site web, afin d’améliorer votre expérience de navigation. Pour plus d’information sur les finalités et pour personnaliser vos préférences par type de cookies utilisés, veuillez visiter notre page de politique de confidentialité.

Accepter tout
Gérer mes préférences