Marjolaine Cloutier, mars 2021

« Vous êtes beaucoup plus gentille que vous en avez l’air » – Citoyen

En voilà une phrase qui a bien fait sourire Sonia LeBel à son arrivée à l’avant de la scène politique en 2018 et pour cause. Reconnue comme une femme plutôt intransigeante et dure, probablement à la suite de son passage très musclé et remarqué comme procureure à la Commission Charbonneau, Madame LeBel est plutôt simple, drôle, fort sympathique et est une adepte du consensus.

«Je ne cherche pas la confrontation, même si celle-ci ne me fait aucunement peur. Quand on a en face de soi des membres du crime organisé, on doit se montrer ferme et se bâtir une carapace. Mais en bout de ligne, j’ai réglé beaucoup plus de dossiers par des ententes que par de la confrontation. Je cherche toujours la voie de passage.»

« Je ne sens pas de différence de traitement hommes versus femmes au sein de l’Assemblée nationale. Ceci étant dit, la gestion de l’image, en politique ou dans n’importe quelle fonction publique, encore aujourd’hui c’est plus difficile pour les femmes. »- Sonia LeBel

Lorsqu’on rencontre la femme derrière les hautes responsabilités qui l’incombent, on découvre une femme de cœur, près des gens, qui a un amour profond de la forêt et des moteurs… Oui, oui, Sonia LeBel aime les moteurs.

D’ailleurs pour l’anecdote, si elle n’avait pas été myope, la jeune Sonia adolescente se dirigeait droit vers une carrière de pilote de ligne. Et qui sait, peut-être qu’un certain entrepreneur et fondateur de compagnie aérienne bien connu au Québec lui aurait confié le manche d’un Boeing ou d’un Airbus. Mais L’Histoire s’est écrite autrement.

Sonia LeBel carbure à l’humour et à l’autodérision et s’adapte à toutes les situations. Franche, loyale et honnête, elle vit le plus possible dans l’instant présent. C’est ce qui lui permet de vivre l’immense pression des responsabilités qui sont les siennes et de maintenir un équilibre dans ce monde public et politique qui, encore aujourd’hui, est plus dur pour les femmes.

«Je ne sens pas de différence de traitement hommes versus femmes au sein de l’Assemblée nationale. Ceci étant dit, la gestion de l’image, en politique ou dans n’importe quelle fonction publique, encore aujourd’hui c’est plus difficile pour les femmes. On pardonne plus facilement à un homme. Et surtout avec l’arrivée des réseaux sociaux où un petit geste peut prendre de grandes proportions. Il faut foncer et prendre sa place et, surtout, se développer une bonne carapace.»

Bien que la pandémie ne soit pas sexiste, comme elle le dit si bien, celle-ci a eu et a encore des impacts plus grands pour les femmes. C’est un constat évident.  On peut penser à des métiers plus largement féminins qui sont impactés, comme ceux d’infirmières, de préposées ou d’enseignantes, etc.

On peut aussi dire sans se tromper que, de façon générale, les femmes font de la politique autrement, à travers davantage de consensus que de batailles passionnées qui ne font pas toujours avancer le débat.

«Pour plusieurs grands sujets, on peut et on doit faire de la politique de façon non partisane, notamment pour plusieurs enjeux qui ont été mis de l’avant par la pandémie. C’est possible de travailler ensemble et c’est ce que je fais. Je viens du service public. Pour moi, l’important c’est de faire avancer les causes. J’aimerais laisser ça comme trace de mon passage en politique. Faire les choses autrement. Je n’ai pas d’ambition personnelle; mon ambition est de faire une différence.»

Madame LeBel, c’est aussi la rigoureuse, qui maîtrise parfaitement les tenants et aboutissants de ses dossiers. Avant de se prononcer sur un enjeu ou une problématique, elle doit en connaitre les moindres subtilités.

Finalement, quand on lui demande ce qui s’en vient pour le Québec post-Covid, sa réponse est sans équivoque.

La Relance économique

«On y travaille déjà de plein fouet. Par exemple, avec ma collègue au Tourisme. C’est aussi un domaine où plusieurs femmes ont été touchées. Et en Mauricie, le tourisme, la restauration, l’hôtellerie, la culture, ce sont des secteurs importants.»

Et pour elle, le domaine de la construction est encore celui à privilégier.

«Les infrastructures, ça crée des retombées à tous les niveaux. Un peu à la manière d’une pierre lancée dans l’eau qui fait des ricochets et laisse des cercles concentriques. Les dollars investis dans les secteurs de la construction, du manufacturier et du commerce de détail ont des retombées tout autour, dans toutes les sphères de la société. Une économie forte permet de créer et de maintenir un filet social solide.»

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