À l’occasion du mois de juin et dans l’esprit de l’initiative Je lis autochtone !, la librairie L’Exèdre vous présente une sélection d’œuvres écrites par des personnes issues des Premières Nations.
Les Indiens s’amusent, par Thomas King, éditions Mémoire d’encrier
L’essayiste et romancier Thomas King, d’ascendance cherokee, propose ici un roman à l’humour décalé. On y suit l’escapade routière abracadabrante en Europe d’un couple autochtone retraité, sur les traces d’un vieil oncle disparu et d’un sac de médecine. Une lecture plaisante, aussi sarcastique qu’acérée.
La vallée de l’étrange, par J. D. Kurtness, éditions L’Instant Même
L’autrice innue J. D. Kurtness a le don d’aborder des problématiques très actuelles (crise environnementale, place des technologies dans nos vies, montée de l’intelligence artificielle) sans jamais céder aux clichés ni à la facilité dans le traitement. Ce court roman, servi par un style original et troublant, ne fait pas exception. Un OVNI littéraire qui reste longtemps en mémoire.
Émergence insoumise, par Cyndy Wylde, éditions Hannenorak
Petit essai de la collection « Harangues » des éditions Hannenorak, qui vise à faire entendre les voix des Premières Nations et les avenirs qu’elles envisagent pour elles-mêmes. L’autrice anicinapek8e et atikamekw y réfléchit sur le sort des femmes autochtones, tant dans le milieu carcéral que dans l’ensemble de la société canadienne.
Lettre d’amour au territoire, par Joshua Whitehead, éditions Mémoire d’encrier
Joshua Whitehead, poète et romancier oji-cri bispirituel, s’engage dans la voie de l’essai littéraire autour de la notion de territoire, une question souvent centrale dans les préoccupations autochtones. Celle-ci lui sert de pilier dans sa réflexion sur les identités autochtones, notamment sur la relation entre le corps et le territoire.
Les terres isolées, par David A. Robertson, éditions Scholastic
Premier tome d’une série fantastique jeunesse. Deux jeunes Autochtones déraciné-e-s de leur culture trouvent un passage vers un monde fantastique menacé par un hiver glacial. Une trame narrative classique dont la réutilisation pertinente se prête tout à fait au sujet abordé et fonctionne très bien. Dès 10 ans.
Benny le bananosaure, par Sarabeth Metu Alivaktuk Holden et Emma Petersen, éditions Les Malins
Un album illustré délicieusement loufoque. Benny, un petit garçon toujours vêtu de son costume de tyrannosaure, adore les bananes, au point de vouloir en devenir une… Et finalement, pourquoi pas ? Une célébration de l’imagination débridée qui ravira les plus jeunes. Dès 3 ans.