
Louis-Serge Gill, février 2019 Du 15 au 21 février 2019, les Mauriciennes et Mauriciens auront le loisir d’assister aux Rendez-vous des cinémas du monde de Trois-Rivières, fruit d’un partenariat entre le Cinéma le Tapis rouge et le Comité de solidarité de Trois-Rivières. À l’occasion du lancement de cette seconde édition prometteuse, la Gazette de la Mauricie s’est entretenue avec Richard Grenier du Comité de solidarité de Trois-Rivières. Les Rendez-vous des cinémas du monde de Trois-Rivières proposent de sensibiliser les cinéphiles de la région, mais aussi le grand public, sur les différentes réalités sociales et divers enjeux mondiaux. En somme, si le Tapis rouge a interpellé le Comité de solidarité de Trois-Rivières, c’est entre autres dans l’optique de développer une culture plus respectueuse des différences. Ainsi, les deux organisations trifluviennes font le pari que les films projetés contribueront à enrayer des phénomènes en croissance tels que la xénophobie et le racisme. Justement, comme l’affirme Richard Grenier, le contact avec la différence est fécond et ouvre à toute une richesse tant personnelle que sociale. En ce sens, « la prise de contact avec des réalités autres s’avère un geste de solidarité en soi ». Un comité de sélection est composé du CS3R et du Tapis rouge. Le partenariat se présente alors comme un atout majeur puisque le Tapis rouge détient une bonne connaissance non seulement des milieux de production et de distribution des films, mais aussi des pratiques en vigueur ailleurs. Cela dit, le processus de sélection se fait en toute collégialité. D’abord, les deux acteurs régionaux effectuent des recherches chacun de leur côté, pour ensuite mettre en commun de longues listes de films ayant le potentiel d’atteindre leur public cible.
Si les deux partenaires veulent piquer la curiosité des adultes, la participation des plus jeunes est souhaitée. Au fond, on mise sur l’ouverture et la réceptivité des jeunes pour que les enjeux présentés sur grand écran fassent l’objet de discussions plus poussées. En ce sens, il importe, selon monsieur Grenier, de rendre accessible « un art qui engage, pas juste pour nous, pas juste pour nos voisins, mais pour tous les gens de planète ». À titre d’exemple, Richard Grenier évoque A Private War, un drame biographique sur la journaliste de guerre américaine Marie Colvin, qui sera projeté à des élèves tant du secondaire que du collégial. La production relate le parcours inspirant d’une journaliste de guerre. Le film témoigne de l’importance de couvrir les conflits mondiaux, notamment celui de la Syrie. Pour notre interlocuteur, il s’agit de « donner la parole aux sans-voix. C’est aussi la noblesse du journaliste courageux et un vibrant hommage au journalisme de terrain, à ceux qui ne font pas que relayer des nouvelles fournies par une agence de presse, mais qui ont voulu voir de leurs propres yeux ».