
Dans le cadre de son 40e anniversaire, La Gazette de la Mauricie et des environs a la chance de compter sur des ambassadrices et ambassadeurs de différents horizons, des gens de renom qui sont des personnes significatives dans notre collectivité. Ces ambassadrices et ambassadeurs apprécient La Gazette et en parlent dans leur entourage. Découvrez ce mois-ci à quel point le collectif et l’actualité sont au cœur des préoccupations de Geneviève Dubois, la mairesse de Nicolet.
Vous êtes mairesse de Nicolet, préfête de la MRC Nicolet-Yamaska et vous avez annoncé que vous briguerez de nouveau la mairie de Nicolet, quelles sont les raisons de votre engagement en politique ?
Celles et ceux qui connaissent un peu mon parcours savent que je viens du milieu communautaire collectif. J’ai travaillé, entre autres, dans des organisations qui encouragent les femmes à retourner sur le marché du travail et dans des milieux non traditionnels, avec des OBNL et dans le milieu coopératif associatif. Alors la politique pour moi c’était un parcours naturel parce que je pense que c’est dans le collectif qu’il y a l’action, le courage, la capacité d’agir et la mobilisation donc où le collectif fait du sens. Et c’est ça aussi la politique : c’est de mettre les gens au cœur de notre action. Évidemment, j’ai un profond attachement pour la ville de Nicolet et c’est ce qui me donne envie de contribuer à transformer ma communauté. La transformer maintenant mais aussi pour les prochaines générations. Un des grands plaisirs à poursuivre c’est aussi de travailler en coconstruction avec les citoyen-nes, avec nos organismes communautaires et avec nos partenaires.
Selon vous, les enjeux stratégiques menés par les femmes en politique sont-ils différents de ceux des hommes?
Oui et non. Je pense que cela a changé dans les dernières années. Les hommes traditionnellement portaient souvent les dossiers de développement économique et territorial tandis que les femmes avaient des préoccupations environnementales, de saine gouvernance et de développement social. Je vous dirais que maintenant avec les données qu’on a et l’information qui circule, je pense que tout le monde converge de plus en plus vers les mêmes enjeux. Nous avons toutes et tous une expertise à apporter. Et honnêtement, qu’on soit homme ou femme en politique municipale, c’est difficile pour tout le monde car il y a beaucoup de critiques sur nos façons de faire, sur la transparence, sur les décisions que nous prenons. Il reste cependant encore quelques doubles standards sur l’apparence physique. Je pense que les gens se permettent plus de commentaires encore sur les femmes et dans certaines de nos décisions vont davantage questionner.
Comment arrivez-vous à conjuguer les enjeux sociaux et environnementaux de votre collectivité, entre autres, au développement immobilier et économique ?
En fait, nous n’avons plus le luxe de mettre en confrontation ces enjeux. Il faut trouver l’équilibre parce ce sont deux enjeux extrêmement importants qui ne peuvent plus aller l’un sans l’autre. Par exemple, on travaille avec les promoteurs pour faire des projets d’habitation de qualité de vie avec des aires de biodiversité, des espaces verts, des espaces partagés. Si jamais il y a des milieux humides, nos promoteurs doivent composer avec cela. Quand on accueille des promoteurs on travaille avec le milieu donc on est capable de concilier du développement et de la croissance en respect de l’environnement.
Pourquoi avez-vous accepté d’être ambassadrice de La Gazette de la Mauricie ?
J’ai découvert La Gazette quand j’étais directrice du Pôle d’économie sociale et j’ai travaillé en étroite collaboration avec votre média. Je suis une personne qui adore et croit dans le collectif. Pour moi, c’est évident qu’un journal local et régional, qui n’appartient pas à un privé mais qui est un OBNL avec des gens qui y travaillent avec cœur, ça rejoint mes valeurs. Actuellement l’actualité est mal menée et nos journaux locaux aussi. Je trouve important que La Gazette soit là. Elle offre des points de vue qui sortent souvent de ce qu’on est habitué de lire. Des professionnels extrêmement crédibles y écrivent, des gens qui connaissent bien la réalité et qui sont capables de nous écrire cela avec finesse. J’invite les gens à lire La Gazette ! Et comme c’est une entreprise d’économie sociale et que souvent le collectif doit contribuer à la survie de nos entreprises collectives, c’est aussi pour cette raison que je considère important de la soutenir financièrement.