Par Diane Lemay
Selon l’institut de la statistique du Québec, les aînés représenteront 30 % de la population du Québec en 2026. Quant à elle, la Mauricie demeure l’une des régions les plus âgées, la moyenne d’âge atteignant même 52 ans dans le secteur Shawinigan.
La population vieillit. La pression qu’exerce ce vieillissement sur le système de santé et le souci de vouloir maintenir les personnes âgées le plus longtemps possible à domicile et autonomes font peser une pression énorme sur les membres de la famille, qui deviennent les principaux responsables de la prise en charge des proches devenus dépendants. Ces nouvelles réalités justifient la préoccupation grandissante pour le vécu des proches aidants.
Mais, qu’est-ce qu’un proche aidant ?
Un proche aidant est une personne qui prend soin d’une personne de son entourage ayant une incapacité temporaire ou permanente. Elle vient en aide à celle-ci sans rémunération. Une relation affective unit l’aidé et l’aidant, ce qui comprend toujours une charge émotive importante. Le plus souvent conjoint.e, père, mère, frère ou sœur, la personne aidante peut aussi parfois être un.ee ami.e ou un.e voisin.e. Elle n’habite donc pas nécessairement avec la personne aidée.
L’engagement d’une personne proche aidante découle rarement d’un choix. Il est bien entendu consenti par amour et par affection, mais aussi parce qu’elle habite près, qu’elle est disponible, possiblement à la retraite, et une femme.
On devient aidant souvent à son insu, en prenant un peu plus de responsabilités. Au fil du temps, l’engagement de la personne aidante se transforme à mesure que les tâches s’additionnent, s’alourdissent et deviennent plus complexes, tant et si bien qu’elle en vient à risquer l’épuisement. De fait, près de 60 % des personnes proches aidantes tombent malades et certaines vont même décéder avant l’aidé.e.
Rarement préparée à assumer ces tâches, la personne aidante peut traverser une période critique. Elle ne pourra continuer à jouer son rôle qu’à la condition de protéger sa santé physique, psychologique et spirituelle. Être proche aidant implique de nombreuses responsabilités qui vont en s’accroissant et en s’intensifiant. Une réalité qui pose une exigence de base : prendre soin de soi.
L’importance d’aller chercher de l’aide et de ne pas essayer à tout faire seul.
On trouve en Mauricie de nombreux organismes de soutien aux personnes proches aidantes tels que L’Appui Mauricie, le Regroupement des aidants naturels de la Mauricie, Carpe Diem, Parkinson Centre-du-Québec et de la Mauricie, Proches Aidants des Chenaux, les Associations des aidants(es) naturels du Bassin de Maskinongé, l’Association des Personnes Aidantes de la Vallée-de-la-Batiscan et, depuis peu, les Centres d’action bénévole de Shawinigan et de Grand-Mère. Ces organismes offrent des services d’information, de soutien psychologique, de formation et de répit.
Il suffit par ailleurs aux proches aidants de la région de composer le 1-855-852-7784 pour avoir accès en tout temps à l’INFO-AIDANT, ligne d’écoute, d’information et de références qui les orientera vers les bonnes ressources.
Sources :