Luc Drapeau, avril 2018

Finaliste plus d’une fois au gala des Grands prix culturels de la Ville de Trois-Rivières et une fois aux prix Arts excellence de Culture Mauricie, l’initiative Change le monde, une œuvre à la fois n’a rien à envier aux autres lauréats.

Depuis la naissance du projet, Change le monde, une œuvre à la fois n’a cessé de croître avec l’ajout de partenaires et de participants. « C’est le pouvoir de l’art. Quand tu lies l’art et l’éducation dans le but de créer une réflexion sur la société, ça fait un beau mélange », se réjouit Richard Grenier du Comité de Solidarité/Trois-Rivières (CS3R), qui coordonne le projet par l’intermédiaire du Réseau In-Terre-Actif et en collaboration avec l’artiste mauricien Javier Escamilla.

Point culminant du parcours

L’initiative du Réseau In-Terre-Actif, dont l’édition en cours culminera au Musée de culture populaire du 10 au 29 avril avec un vernissage et une exposition des œuvres retenues, saura assurément vous révéler tout le chemin parcouru par les personnes participantes et vous faire connaître leur vision du monde. Évidemment, réduire l’ampleur du projet à ces trois semaines d’exposition ne témoigne pas de tout le processus vécu, de l’apprentissage au perfectionnement de l’œuvre, par tous les acteurs aux différents stades du projet.

Une prise de parole affirmée

Dans les milieux ayant contribué à l’œuvre (écoles secondaires, maisons de jeunes et organismes communautaires), les participantes et participants se sont appliqués à exprimer à travers l’art, avec l’accompagnement dont ils ont profité, la vision qu’ils ont du monde et ce qu’ils proposent d’en changer. « Toujours, il y a une façon de dénoncer, de faire remarquer et à la fois de proposer », confie l’artiste accompagnateur Javier Escamilla dans une capsule vidéo.

Si la première étape du projet avait comme objectif d’affiner l’ensemble des propositions afin de les transmettre de façon limpide, la suite consiste à en assurer la pérennité et à veiller à ce que la réflexion amorcée obtienne une réception plus large : « De huit lieux de diffusion (commerces et institutions) il y a trois ans, nous en aurons au moins seize cette année », affirme Richard Grenier, qui espère voir émerger, dans un futur rapproché, un circuit d’art engagé à Trois‑Rivières et dans la région. Fier du succès de l’initiative jusqu’à maintenant, tant de sa présence lors de grands congrès passés et présents, dont celui de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), que des expositions itinérantes qui continuent de susciter l’intérêt, le CS3R vise maintenant à développer des partenariats internationaux. Fort d’une expérience déjà acquise par les différents intervenants du Comité de Solidarité, Richard Grenier entrevoit favorablement l’avenir : « Il existe des projets similaires à l’étranger. On essaie de se mettre en lien avec ça. Peut-être qu’un jour ça va déboucher sur des expos à saveur internationale ».

La culture qui transforme le monde

Heureux des petits miracles que l’équipe arrive à faire avec des budgets fort modestes, le coordonnateur répond franchement « qu’un peu plus de sous » et de reconnaissance seraient certainement bénéfiques.

Change le monde, une œuvre à la fois nous rappelle en dernier lieu l’importance de soutenir les initiatives artistiques qui contribuent au bien-être des individus et des communautés, tant dans leur réalisation que dans leur rayonnement. Après tout, comme le disait Narcisse Slam dans une capsule Web très pertinente : « C’est ainsi à l’identique depuis Rome, Athènes et l’Égypte antique, et sans souci de rentabilisation : la culture est ce qui transforme une société… en civilisation ».

art engagé

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