En pleine nature, à Notre-Dame-de-Montauban, une dizaine de personnes œuvrent à créer une petite communauté qui place le respect de la nature et le partage au centre de son mode de vie.

Le Cohabitat Mont Otis porte le nom de la montagne encore sauvage de la MRC de Mékinac au pied de laquelle il est situé. Quatre membres de la communauté y vivent dans une maison en chanvre et des habitations rustiques. Les autres s’investissent dans le projet avec l’espoir de pouvoir éventuellement y emménager.

« Nous avons comme vision de vivre ensemble en harmonie avec la nature dans un esprit de partage » explique Stéphanie Juneau, l’une des membres résidente du Cohabitat. « Nous cherchons à développer entre nous une autre genre de culture axée sur la bienveillance, l’entraide, le partage des connaissances et des responsabilités. Le côté humain est tout aussi important que le côté écologique dans notre démarche. »

Des terrains en commun et des espaces protégés

La communauté s’est donné notamment comme mission de gérer, partager, protéger et conserver ses terrains (qui incluent le Mont Otis et sur lequel passe le Sentier National), « de façon à ce qu’il y ait 25% de ce terrain qui soit consacré aux biens meubles et immeubles et 75% voué à la protection et la pérennité des lieux naturels et de sa biodiversité », peut-on lire sur leur site Web.

 

Crédits : Cohabitat Mont Otis

Actuellement, les terrains sont loués par une organisation à but non lucratif géré par la communauté. L’objectif ultime est d’en faire l’achat afin de le protéger à perpétuité par une fiducie foncière. Le Cohabitat accueille des bénévoles tout l’été et Stéphanie Juneau offre des évènements d’immersion qui durent une semaine. « C’est une introduction à notre univers. On donne des outils pour les gens qui voudraient se lancer dans la création d’une communauté. C’est souvent le côté humain qui est difficile, donc il y a du développement personnel, mais aussi de la permaculture, des jardins ainsi que des espaces et des structures que l’on crée ensemble. Il est important que ce soit agréable pour que ce soit durable » précise-t-elle.

Gérer collectivement

L’un des plus grands défis de la vie en communauté est la prise de décision collective.  La gouvernance du Cohabitat se base sur la sociocratie, un modèle de gouvernance qui permet une prise de décision « inclusive, efficace et transparente ».

Selon la résidente, réussir à fonctionner selon ce mode de gouvernance dans lequel il n’y a pas de hiérarchie nécessite de déconstruire plusieurs croyances ancrées. « Il y a un fort engouement pour le mode de vie collectif mais cela demande tellement d’implication, de patience et de temps, que ça décourage souvent les gens. Le processus de prise de décision en groupe est toujours très long. Nous nous rencontrons plusieurs fois par semaine pour faire progresser nos multiples projets. Au sein de la communauté, on a plein de comités : comité poules, comité refuges, comité développement communautaire, comité territoire et infrastructures, comité communications, etc. Il y a énormément de temps bénévole à donner pour monter ce type de projet. Il faut être des pionniers » estime madame Juneau.

Un camping communautaire et … déconnecté

Parmi les nouveaux projets de l’été 2021, il y a l’ouverture d’un terrain de camping rustique qui offrira 16 emplacements pour tentes, en forêt et sans services. Cela permettra au Cohabitat d’ouvrir ses portes à des personnes qui voudraient expérimenter la vie en éco communauté et participer aux activités collectives, mais aussi à toute personne qui souhaite simplement faire de la randonnée pédestre sur le Mont Otis ou des activités nautiques sur la rivière Batiscan.

Fidèle aux valeurs communautaires du Cohabitat, le site est aménagé de façon à encourager les campeurs à interagir entre eux. « Il n’y a pas de signal cellulaire sur le site. On veut que les gens décrochent de leurs téléphones mais aussi qu’ils passent leurs soirées ensemble autour du feu communautaire. Toutes les tables de pique-nique sont réunies, ce qui crée des occasions d’échanger avec les autres au lieu d’être individualistes chacun sur son petit terrain » explique Stéphanie Juneau.

Considérant l’engouement des québécois pour les activités de plein air, conjugué à un contexte qui nous a privé de liens et gavé d’écrans depuis plus d’un an, parions qu’il y aura de belles rencontres à faire au Cohabitat Mont Otis cet été. 

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