Jessyca Marchand, avril 2016
Jean-René Leblanc, président de l’Association Générale Étudiante de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR), a gracieusement accepté de prendre quelques minutes entre les rencontres des vingt-trois comités auxquels il participe, pour expliquer en quoi consiste cette organisation et en quoi elle peut aider non seulement les étudiants de l’université, mais également tous les citoyens de la Mauricie.
Il explique que les buts premiers de l’organisme consistent à faire en sorte que chaque étudiant ait la possibilité de lui faire appel soit pour régler des conflits avec des professeurs par des moyens légaux, soit pour compléter les formulaires si compliqués que chaque étudiant peut avoir à remplir pour plusieurs raisons différentes, mais aussi « à concrétiser la volonté étudiante et de rappeler que la mission de l’université est dans le fond d’accompagner les étudiants ». Il précise également que tout au long du cheminement des étudiants, l’AGE tente de rendre le parcours universitaire le plus agréable possible.
C’est aussi parce qu’elle se positionne sur des enjeux d’actualité que l’AGE n’est pas considérée comme une association étudiante banale. Récemment, avec plusieurs autres associations étudiantes, dont celle de McGill, l’association « a pris position contre l’oléoduc Énergie Est », le projet proposé par TransCanada. Pourquoi ces associations prennent-elles position ? Tout simplement parce que plus les gens qui manifestent leur mécontentement au gouvernement seront nombreux, plus ils seront pris au sérieux.
« On a essayé de faire de la sensibilisation auprès des étudiants. On a organisé deux ou trois conférences sur le sujet, justement pour montrer les impacts que ça pourrait avoir, surtout à Trois-Rivières et en Mauricie. » L’association a également communiqué avec le député de la région pour lui montrer des rapports factuels établis par le Regroupement écologique contre l’oléoduc (RECO). Ce qu’il regrette le plus, c’est que l’AGE de l’UQTR ne puisse compter sur « une mobilisation étudiante pouvant permettre d’organiser de grandes manifestations, mais on essaye d’encourager comme on peut ». Ce qu’il souhaite le plus, c’est de « sensibiliser les gens à ce genre d’enjeu ».
Jean-René indique qu’un des gros dossiers sur lesquels il se penche présentement est celui de la hausse de 25 % des frais de scolarité pour les étudiants internationaux, conformément à un projet de loi du gouvernement Couillard. Plus les frais augmenteront pour ces futurs élèves, moins il y en aura, et à long terme, l’avenir des universités peut en souffrir. Les étudiants étrangers font en quelque sorte tourner l’économie. Il mentionne que cette population est très fragile, qu’il a fallu ouvrir une banque alimentaire pour subvenir aux besoins de certains étudiants et qu’il y a donc de fortes chances si le projet de loi est accepté, que ça aille de pire en pire. « Augmenter les frais de scolarité des étudiants qui sont déjà fragiles, ça n’a aucun sens. C’est une mesure contre laquelle on se bat beaucoup. »
Il termine en soulignant que les Universités du Québec (UQ) doivent rester, car il y a une communication entre les professeurs et les élèves qu’on ne retrouve pas dans les grosses universités comme McGill ou Concordia.