Le Jour de la Terre est célébré le 22 avril de chaque année depuis… 1970. Cela fait donc 55 ans qu’on reconnaît l’existence de la crise climatique à l’échelle mondiale, mais, surtout, qu’on réserve une journée pour en parler.
« Quand je vois ceci, je vois le futur de la race humaine quand je vois les jeunes, je me sens plus optimiste… » Voilà les mots d’un participant aux célébrations du premier Jour de la Terre à New York, tels que rapportés par une équipe de Radio-Canada qui était sur place. Ces paroles, toujours d’actualité, incarnent parfaitement le Jour de la Terre.
Aujourd’hui, il s’agit du plus grand mouvement environnemental participatif de la planète, selon l’organisme de bienfaisance Jour de la Terre Canada. L’association, qui accompagne les personnes, les municipalités et les organisations dans la réduction de leur impact sur l’environnement grâce à une panoplie de programmes, est en tête du mouvement environnemental au Canada. Son mantra ? « Célébrons la Terre par l’action ! »
Le Jour de la Terre, qui coïncide avec la Journée internationale de la Terre nourricière, créée par l’ONU, est une occasion de prendre conscience des défis environnementaux tout autant que de célébrer la richesse de la planète qui nous héberge.
Par conséquent, pour souligner le 22 avril, quoi de mieux que de poser un geste pour diminuer notre empreinte carbone ?
Célébrer le Jour de la Terre dans l’action
Les signes de la crise climatiques sont visibles et répandus : océans envahis de plastique et dont l’acidité ne cesse d’augmenter, chaleurs extrêmes, incendies de forêts, inondations, fonte des glaces polaires, etc.
La solution, relevée par l’ONU, est à la fois simple et compliquée : passer à une économie plus durable, qui bénéficie à la fois à l’humanité et à la planète. Il est évident qu’une telle transition va bien au-delà de l’action individuelle. Alors, poser un geste simple pour l’environnement est-il valable pour fêter le Jour de la Terre ?
Oui, parce que chaque petit geste s’additionne à d’autres. Parce qu’agir, de quelque façon que ce soit, permet de contrer le découragement face à la crise environnementale. Parce que l’être humain apprend par l’expérience. Parce que chaque petit geste, quand il est répété des milliers de fois, peut envoyer un message clair à ceux et celles qui détiennent le pouvoir dans nos sociétés.
« Plus ces gestes écologiques sont rendus visibles, plus ils façonnent des normes sociales positives : agir pour l’environnement est perçu comme le “bon” choix à adopter en société », explique Valériane Champagne St-Arnaud, professeure de communication environnementale et de marketing social à l’Université Laval.
Voilà l’essence même du Jour de la Terre. Et voici six idées de gestes simples pour le célébrer.
1) S’informer sur les enjeux environnementaux
L’environnement et la crise climatique sont des questions complexes. Plus on s’informe, plus on peut faire des choix éclairés qui reflètent nos valeurs.
La galerie Web du Programme des Nations Unies pour l’environnement, notamment, constitue une mine d’or d’informations. Classé par thème et par zone géographique, tout le contenu est présenté sous forme de matériel multimédia attrayant. Pour sa part, le blogue du Jour de la Terre Canada propose une panoplie d’initiatives et de trucs pour parler d’environnement au quotidien.
2) Aborder le sujet avec nos proches
Partant du même principe que les petits gestes, chaque conversation contribue à faire de la crise climatique un enjeu de société. Au-delà de l’effet social, il peut s’agir d’une discussion positive et enrichissante qui apaise l’écoanxiété.
Pas besoin de se casser la tête ! On peut simplement choisir un sujet qui nous semble intéressant, comme la biodiversité, le transport en commun, l’agriculture durable, la protection de l’environnement par les Autochtones, etc., ou encore sonder nos proches sur leur expérience : « Ressens-tu les répercussions de la crise climatique au quotidien ? Comment ? »
C’est aussi l’occasion parfaite pour en faire une activité en famille ou à l’école. L’Office national du film du Canada, par exemple, propose un éventail de ressources pour aborder différentes questions environnementales avec des jeunes de 5 à 17 ans.
3) Prioriser les transports durables
Le transport individuel en voiture est l’une des principales sources d’émission de carbone au Canada, selon Jour de la Terre Canada. C’est pourquoi l’organisme lance le défi Jour J : le 22 avril – et tous les autres jours –, on priorise les déplacements à pied, à vélo ou en transport en commun. L’idée est de l’essayer pour une journée. Peut-être y prendrez-vous goût !
4) Soutenir une entreprise locale sur les réseaux sociaux
La transition vers une économie durable commence par le retour aux sources. Encourager une entreprise locale, c’est utiliser notre pouvoir d’achat pour soutenir à la fois l’environnement, l’économie circulaire et notre collectivité.
Les entreprises d’ici fonctionnent grâce à deux monnaies : le dollar canadien et la visibilité. En tant que consommateurs et consommatrices, on peut les encourager en priorisant l’achat local, mais aussi en leur offrant de l’attention. Ce 22 avril, pourquoi ne pas propulser notre entreprise chouchou en partageant ses publications sur les réseaux sociaux ?
5) Manger végé pour une journée
Selon l’Organisation des Nations Unies, l’industrie alimentaire est responsable d’un tiers des émissions globales de gaz à effet de serre. De ces émissions, 80 % proviennent de l’élevage industriel, affirme Greenpeace.
La solution est donc évidente : manger moins de viande. Selon une étude menée par Peter Scarborough, professeur à l’Université d’Oxford, le choix des aliments importe plus que leur provenance.
Bien que le Jour de la Terre tombe un mardi, c’est l’occasion parfaite d’essayer le Meatless Monday, un mouvement global qui propose de commencer la semaine sans viande. Le but n’est pas d’éliminer complètement la viande de notre alimentation, mais plutôt de prendre conscience de la place qu’elle occupe dans notre alimentation quotidienne.
6) Participer à une célébration dans notre communauté
Enfin, la célébration du Jour de la Terre est un bon moment pour se rassembler en communauté. Partout au Québec, diverses activités sont organisées pour l’occasion.
En Mauricie, le Bal Maski Café Coop prépare une conférence sur le thème de l’écologie sonore animée par Thibaut Quichon, qui aura lieu le 18 avril à 17 h. La bibliothèque Aline-Piché de Trois-Rivières propose également une activité familiale intitulée « Ma maison écolo et écono » le 4 mai à 13 h 30.
À Montréal, les gens prendront la rue le samedi 26 avril à 13 h pour militer en faveur du financement des transports collectifs publics. Cette initiative, qui débutera à la Place des Festivals, célèbrera le Jour de la Terre par l’action collective.