Steven Roy Cullen, janvier 2017

Dr. Isabelle Leblanc Crédits : LinkedIn

Dr. Isabelle Leblanc
Crédits : LinkedIn

Dans une entrevue accordée à La Gazette de la Mauricie en janvier 2016, la docteure Isabelle Leblanc, présidente du regroupement des Médecins québécois pour le régime public (MQRP), dénonçait les effets des réformes successives du réseau de la santé et des services sociaux. Tout en estimant que celles-ci n’étaient pas appliquées dans le but délibéré de pousser les patients vers le privé, la médecin soulignait qu’elles avaient eu l’effet d’ouvrir progressivement la porte au privé. « Les gens qui font ces réformes-là n’ont pas comme valeur principale de sauver le système public », affirmait-elle à l’époque.

Souhaitant poursuivre la réflexion entamée, nous lui avons demandé pour la présente parution de nous soumettre ses trois propositions prioritaires pour améliorer l’efficacité du régime public. Voici sa réponse.

1. Valoriser au maximum les compétences des professionnels de la santé : embaucher en nombre suffisant de bons travailleurs pour éviter que les infirmières fassent le travail des préposés, que les préposés fassent le nettoyage ou que les médecins passent le tiers de leur temps à faire des photocopies ou remplir des formulaires. Beaucoup de travailleurs compétents pourraient aider plus de patients s’ils faisaient uniquement les tâches pour lesquelles ils sont formés.

2. Remettre les citoyens et les travailleurs de la santé au sein des conseils d’administration locaux pour permettre que les réalités régionales soient prises en compte : avec les réformes récentes le système est traité comme un tout, il est organisé en superstructures où les citoyens et les travailleurs de la santé n’ont pas de place. Pourtant, ce sont eux qui connaissent les problèmes d’accessibilité et d’organisation de leur région, et qui peuvent aider à les régler localement.

3. Assurer l’accès aux professionnels de la santé sans frais lorsque médicalement nécessaire: les médecins suivent souvent plusieurs patients qui ont plutôt besoin d’un suivi en physiothérapie ou en psychologie, par exemple. Ils les traitent avec des médicaments alors qu’un autre professionnel de la santé pourrait les aider à aller mieux beaucoup plus rapidement. Tout le monde y gagnerait : les patients iraient mieux, moins de médicaments peu utiles seraient prescrits et les professionnels pourraient voir les patients selon leurs besoins et non selon les moyens de ceux-ci.

Commentaires

Je m'abonne à l'infolettre

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Je m'abonne à l'infolettre

Modifier mes préférences
+

Nous utilisons des cookies pour faciliter votre navigation et activer certaines fonctionnalités. Vous pouvez consulter des informations détaillées sur tous les cookies dans chaque catégorie de consentement ci-dessous.

Témoins fonctionnels (Obligatoires)

Ces témoins sont essentiels au bon fonctionnement de notre site Web; c’est pourquoi vous ne pouvez pas les supprimer.

Témoins statistiques

Ces témoins nous permettent de connaître l’utilisation qui est faite de notre site et les performances de celui-ci, d’en établir des statistiques d’utilisation et de déterminer les volumes de fréquentation et d’utilisation des divers éléments.

Témoins publicitaires

Ces témoins sont utilisés pour fournir aux visiteurs des publicités personnalisées basées sur les pages visitées précédemment et analyser l'efficacité de la campagne publicitaire.

Refuser
Confirmer ma sélection
Nous prenons à coeur de protéger vos données

Ce site utilise des cookies (fichiers témoins), déposés par notre site web, afin d’améliorer votre expérience de navigation. Pour plus d’information sur les finalités et pour personnaliser vos préférences par type de cookies utilisés, veuillez visiter notre page de politique de confidentialité.

Accepter tout
Gérer mes préférences