Photo : Gracieuseté Éliane Monteiro
Éliane Monteiro est native de Montréal mais trifluvienne d’adoption. Lorsqu’elle était enfant, ses parents ont déménagé dans la maison des grands-parents sur le bord du Lac St-Pierre à Pointe-du-Lac dans une maison bigénérationnelle. Éliane a accepté de nous raconter le parcours qui l’a amenée à cumuler un dec en musique, un bac en musique jazz ainsi qu’une maîtrise en gestion de projet.
Sa mère étant une artiste en arts visuels et son père mélomane, personne dans la famille n’était musicien à proprement parler. Par contre, une professeure de musique a informé les parents d’Éliane qu’elle jouait très bien du xylophone et avait une oreille musicale. En 2e année du primaire, sa mère l’a donc inscrite à l’école de musique Le Plateau à Montréal pour apprendre à jouer du violon. Suite à son déménagement, elle a chanté dans la chorale les Petits Chanteurs de Trois-Rivières et a continué ses cours de musique au Conservatoire de Trois-Rivières. Cependant, au secondaire, elle a pris une pause de la musique pour se consacrer aux sports d’équipe.
Opéra et jazz
Au Cégep, Éliane a renoué avec la musique et a choisi d’étudier l’opéra. Pouvez-vous croire qu’à l’examen final du chant classique en 2e année de Cégep, elle aurait perdu des points car elle portait un pantalon au lieu d’une robe? Cet évènement a été le catalyseur qui l’a dirigée vers le jazz. Durant sa dernière année de Cégep, un professeur pianiste, Yvon Bellemare, lui a enseigné les rudiments de la théorie du jazz et de l’improvisation afin qu’elle puisse intégrer l’université dans cette discipline.
Éliane explique que le jazz offre une liberté d’interprétation contrairement à la musique
classique qui requiert une forme plus rigide du rendu en vertu du respect des partitions. Le jazz fonctionne par accords à l’intérieur desquels les artistes n’ont pas de partitions prédéterminées, ce qui laisse place à l’improvisation. Il ne fut pas aisé pour Éliane de faire la transition vers la musique jazz. Elle explique que la théorie du jazz est différente de celle de la musique classique et qu’elle a dû également surmonter son anxiété de chanter seule devant public.
Éliane évolue actuellement au sein du trio de jazz Le Monteiro Jazz Band, auquel s’ajoute quelquefois un bassiste, Ian Peterson. M. Peterson est l’ancien prof au Cégep d’Éliane et de son frère Antoine, qui a
suivi ses traces dans le domaine musical. Il leur arrive d’ajouter également d’autres musiciens
qui jouent du saxophone et de la trompette. Elle est la chanteuse du trio, son frère est au piano ou aux claviers et Adrien Lauture est à la batterie. Durant la saison estivale, ce trio se produit dans plusieurs salles en Mauricie et l’été dernier, ils ont joué au Festivoix de Trois-Rivières.
Conseils aux jeunes
L’intérêt d’Éliane pour les tâches entourant la création des vidéoclips pour des groupes de musique et
principalement pour la direction artistique, l’a motivée à faire une maîtrise en gestion de projet. Elle
travaille d’ailleurs en gestion de projet pour la Boîte Ronde à Trois-Rivières. Le conseil d’Éliane aux adolescentes qui ont un intérêt pour la musique est de mettre de côté leur gêne et d’aller hors
de leur zone de confort afin d’évoluer en musique. Éliane aimerait également que les responsables des grandes scènes à Trois-Rivières y donnent davantage accès aux artistes de la relève de la région, et pas seulement aux artistes déjà établis.
Éliane et son trio en spectacle
Pierre Brouillette Hamelin, anciennement du Zénob, est derrière l’ouverture du Backstore, une nouvelle salle underground de 80 places environ, située à l’arrière du dépanneur Frida, à Trois-Rivières. Éliane s’y produira avec Le Monteiro Jazz Band en janvier 2024. Pour en savoir plus sur ce groupe de jazz et ses prochains spectacles, vous pouvez consulter leur page @MonteiroJazzBand sur Facebook.
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