Par Magali Boisvert, juin 2018
En tant que fervente défenseure de l’environnement, j’ai appris une myriade de trucs afin de réduire mon empreinte écologique, dans toutes sortes de contextes. Ici, à La Gazette de la Mauricie, l’environnement nous tient à cœur et nous tentons le plus possible d’adopter des pratiques vertes dans notre milieu de travail. Il peut certes sembler plus complexe pour une grande entreprise de prendre un virage vert, mais les étapes à suivre restent les mêmes, peu importe le lieu, le domaine ou la taille de l’entreprise qui vous emploie. Il suffit d’appliquer la sacro-sainte règle des cinq «R» des écolos, dans l’ordre qui suit : refuser, réduire, réutiliser, recycler et rot (composter).
D’abord, le principal impact de l’activité humaine sur l’environnement est lié à la quantité de déchets produits. Au travail, par exemple, vous pourriez accepter toutes sortes de cadeaux comme des stylos promotionnels ou une pile de cartes de visite que vous ne regarderez peut-être jamais. Or, il est souvent difficile de refuser ces produits gratuits ou à bas prix — on veut éviter d’offusquer des partenaires ou des contacts établis lors d’activités de réseautage. Par contre, vous pouvez contourner la difficulté en proposant de remplacer une carte de visite par une inscription sur LinkedIn ou un réseau du genre, vous éviterez du même coup d’avoir à faire le tri dans des piles de cartes pêle-mêle. Si on vous offre un stylo gratuit, demandez-vous si vous n’en avez pas déjà assez au bureau… Il y a de bonnes chances que la réponse soit oui.
C’est alors qu’entre en jeu le deuxième «R», réduire. Parlant de piles de cartes et de produits inutiles, votre bureau ne serait-il pas plus zen et plus dégagé si vous faisiez un bon ménage de vos affaires? Si vous éliminiez certains de vos 14 marqueurs et agrafeuses pour plutôt opter pour un espace de travail minimaliste, où seuls les outils vraiment utiles sont présents? Il suffit de faire le tri de ce dont vous avez besoin et de ce dont vous pouvez vous départir en le donnant au suivant (les fournitures de bureau peuvent aller à des écoles ou bien, si vous êtes trop occupé, à des organismes de charité locaux). Réduire, c’est aussi réduire l’énergie consommée au bureau; éteignez tous les appareils électroniques la nuit et les fins de semaine, baissez la température de consigne du chauffage l’hiver et celle de la climatisation l’été (lorsque vous portez un veston l’été à l’intérieur, c’est peut-être que la climatisation est dans le tapis…).
Je vous présente le troisième «R», mon préféré : réutiliser. C’est, je crois, celui qui permet la plus forte réduction de son empreinte écologique à long terme. Il s’agit de remplacer les serviettes en papier par des serviettes en tissu lavables, de vous servir de tasses à café réutilisables au lieu de tasses en carton (qui ne se recyclent pas, en passant…). Nul besoin de vous passer de votre précieux carburant liquide, n’ayez crainte ! Il suffit de présenter votre tasse à votre barista local; la plupart des endroits l’acceptent et plusieurs offrent même des rabais lorsque c’est le cas. Réutiliser, c’est aussi imprimer recto verso (avez-vous vraiment besoin de toutes ces faces blanches?) ou bien utiliser l’autre face d’une feuille imprimée comme papier brouillon. Réutiliser s’applique aussi à vos repas : il est bien connu que le fait de manger à l’extérieur crée beaucoup de déchets. Au restaurant, vous jetez des pailles, des serviettes en papier, des restes de table, des cups de lait et j’en passe. L’idéal : faire davantage vos propres repas et utiliser des contenants et ustensiles réutilisables. Sinon, demandez vos boissons sans paille et soyez conscients de l’incidence que vous avez sur l’importance du flux de déchets sortant dudit restaurant.
Il y a le quatrième «R», recycler. Là, on ne parle pas seulement du bac bleu, mais aussi d’utiliser du papier recyclé à 100% de fibres post-consommation, de privilégier l’achat seconde main pour de nombreux articles de bureau et de bien disposer des articles qui ne servent plus. Ni les objets électroniques, ni les cartouches d’encre, ni les stylos et feutres, ni les piles ne devraient se retrouver à la poubelle. Renseignez-vous sur les lieux qui récupèrent ce genre d’objets (Bureau en gros, par exemple, récupère une bonne partie des produits énumérés précédemment). Si vous hésitez, il suffit de consulter l’application Ça va où de Recyc-Québec, soit sur mobile ou en ligne.
Enfin, il y a le dernier recours, le dernier «R»: rot, ou composter en français. Le compostage est un moyen très efficace de rendre à la terre ce qu’elle a produit. Bien sûr, ce ne sont pas tous les lieux de travail qui ont l’espace ou les ressources nécessaires pour installer un bac à compost, mais plusieurs options sont envisageables. Un employé pourrait se porter volontaire pour agir à titre de responsable du compostage, ou bien un employé qui composte déjà à la maison pourrait rapporter les déchets organiques chez lui. Sinon, selon la ville où vous travaillez, il y a peut-être déjà des bacs bruns prévus pour la collecte de ce genre de déchets.
Il existe de multiples façons de verdir son lieu de travail; l’important est de s’informer et de garder l’esprit ouvert au changement. Vous verrez, ces trucs amélioreront même la productivité des employés! En ajoutant des plantes et en réduisant le nombre d’objets encombrants, vous pouvez rendre vos locaux plus propices à l’exécution d’un travail de qualité.