Jean-Claude Landry, janvier 2017
Améliorer l’accès et le rendement de notre système de santé relève des choix que fait le gouvernement du Québec. Voici quelques propositions.
L’instauration d’un régime public universel d’assurance médicaments permettrait d’importantes économies, mais de puissants lobbys liés à l’industrie pharmaceutique et aux assureurs privés combattent fortement une telle mesure.
La réforme du mode de rémunération des médecins entraînerait un changement positif car la rémunération à l’acte contribue, selon le regroupement des Médecins québécois pour un régime public, à la multiplication des soins et des services, et au phénomène de la surmédicalisation.
Une révision de la fiscalité québécoise qui instaurerait des paliers d’impôt additionnels pour la portion des revenus imposables supérieure à 100 000 $ corrigerait en partie les pertes de revenus que se sont imposés depuis des décennies les gouvernements du Québec avec des baisses d’impôt à répétition qui profitent surtout aux mieux nantis.
Sans oublier, bien sûr, l’exigence de la contribution majorée et stable en provenance du gouvernement fédéral, laquelle a déjà représenté 40 % des coûts de santé pour diminuer progressivement au faible taux de 18 %.