1. Que devrions-nous retenir de vous ?
Bonjour! Je m’appelle Yves Perron, un gars bien engagé dans son milieu, père de famille dévoué et indépendantiste convaincu, car je crois au plein potentiel du Québec. J’enseigne en sciences humaines depuis 25 ans et je suis actuellement en poste à l’école secondaire l’Érablière, à Saint-Félix-de-Valois, à titre d’enseignant en histoire. De plus, je suis formé en économie, en administration, en communication et en sciences politiques. Je m’implique beaucoup auprès des jeunes, notamment à travers différents projets culturels et voyages humanitaires. J’ai présidé plusieurs organisations civiles ainsi que politiques et je suis actuellement le président national du Bloc Québécois depuis août 2018.
2. Pourquoi briguez-vous le poste de député.e pour votre circonscription? Comment expliquez vous votre choix de parti?
Je me suis établi ici, dans Berthier—Maskinongé, pour y faire ma vie. J’aime les gens d’ici et je crois au plein potentiel de notre territoire. Je m’implique en politique depuis plusieurs années et j’ai plus que jamais envie de me battre pour mes convictions, aux côtés de mes concitoyen.ne.s, et pour notre coin de pays.
Quel est le seul parti qui ne tient pas deux discours, l’un en anglais, l’autre en français, qui ne virevolte pas selon l’humeur de son chef ou la province où il se trouve? Le Bloc Québécois n’a qu’une seule allégeance : le Québec. Il se bat pour vous, avec vous, jour après jour, pour que nos décisions collectives, nos convictions, nos actions politiques et nos volontés soient respectés. Le Québec, c’est nous!
3. Quelles actions comptez-vous poser pour répondre à l’urgence climatique? Êtes-vous favorable ou défavorable au passage au Québec d’oléoducs transportant des combustibles fossiles provenant de l’Ouest canadien ?
Le Québec produit de l’énergie renouvelable propre, désire électrifier ses transports et souhaite que la lutte aux changements climatiques rime avec prospérité. Le Canada est un État pétrolier, point à la ligne. Pour nous, il n’existe pas de compromis : c’est la fin complète des subventions aux énergies fossiles et un virage vers une transition énergétique payante pour le Québec et Berthier—Maskinongé! Pour sa part, et c’est important de le rappeler, le gouvernement libéral a investi pas moins de 19 milliards de dollars dans les énergies fossiles au cours des deux dernières années, dont environ 4 milliards provenant du Québec, notamment avec l’achat de Trans Moutain.
Le Bloc déposera une loi pour fixer des objectifs de réduction des gaz à effet de serre conformes aux objectifs de Paris et contraindre le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour les atteindre.
Sur le plan régional, il est important que le gouvernement fédéral assume à nouveau sa part de responsabilité en matière de lutte contre l’érosion des berges, après avoir aboli son programme en 1997. Avec les changements climatiques et la navigation accrue sur la voie maritime du Saint-Laurent, de responsabilité fédérale, il faut qu’Ottawa vienne en aide aux municipalités et aux riverains touchés.
Aussi, entre 1952 et 1999, plus de 500 000 munitions d’artillerie ont été tirées dans le lac Saint-Pierre afin de tester leur fonctionnement. Le ministère de la Défense estime que plus de 300 000 projectiles gisent toujours au fond du lac, dont près de 8 000 non explosés. Le gouvernement fédéral s’était engagé à retirer les obus, mais le dossier semble faire du surplace. Le lac Saint-Pierre est un joyau reconnu par l’UNESCO et son potentiel récréotouristique est énorme. Il faut le sécuriser et le préserver.
Enfin, pendant la présente campagne électorale, je m’engage à mener une campagne carboneutre et à compenser mes émissions de gaz à effet de serre par l’achat des Crédits carbone éducatifs de la Bourse du carbone Scol’ERE.
4. Plusieurs acteurs économiques de la région revendiquent depuis plusieurs années la mise en place d’un lien ferroviaire avec un train grande fréquence (TGF) dans le corridor Québec-Windsor. Ce projet de VIA Rail passerait par Trois-Rivières. Qu’allez-vous faire pour accélérer le processus?
Le Bloc Québécois est en faveur de ce projet et souhaite une accélération de sa réalisation. Je m’engage à agir en ambassadeur de notre coin de pays et à travailler en partenariat avec tous les députés de la région, peu importe leurs allégeances, la ville de Trois-Rivières, ainsi que les gouvernements du Québec et du Canada. Il s’agit d’un projet structurant qui fait l’unanimité et une occasion unique pour la Mauricie de se positionner avantageusement.
5. Les transferts fédéraux en santé représentent aujourd’hui environ 20% des dépenses des provinces en santé alors qu’ils ont déjà compté pour 50%. Que comptez-vous faire pour rétablir les transferts fédéraux en santé tout en respectant les champs de compétence du Québec?
C’est connu : la santé est l’ultime priorité des Québécois.e.s. Tout parti politique appuyant des coupes en santé est indigne de représenter le Québec. Or, c’est précisément ce qu’on fait les libéraux et les conservateurs lorsqu’ils ont coupé l’indexation du transfert en santé de 6 % à 3 %, soit moins que le niveau d’augmentation des dépenses en santé chez nous. Le Bloc reprendra la lutte contre le déséquilibre fiscal en commençant par exiger une hausse des transferts en santé de 6% par année pour qu’ils atteignent un niveau équivalent à au moins 25 % des dépenses du Québec dans ce domaine. Nous exigerons que le vieillissement de la population soit pris en compte dans le calcul. Aussi, nous garderons un œil en tout temps sur Ottawa : c’est au Québec que l’on devrait prendre 100% des décisions en santé, un champ de compétence exclusif.
6. Quelle est votre position sur le rapport d’impôts unique?
Le Québec le veut, donc nous le voulons! Ça simplifierait la vie de nos concitoyens, nous gagnerions en efficacité et ça accroîtrait notre autonomie.
Les chevauchements administratifs entre Québec et Ottawa coûtent cher et sont souvent inefficaces. C’est le cas de la perception des impôts, alors que l’existence de deux agences du revenu oblige les particuliers et les entreprises à produire deux déclarations de revenus au lieu d’une. Le Bloc Québécois propose que Revenu Québec, qui administre déjà la perception de la TPS fédérale, administre aussi l’impôt fédéral, ce qui permettra des économies administratives substantielles de plusieurs centaines de millions de dollars par année. N’ayant plus qu’une déclaration d’impôt à produire, les particuliers et les entreprises feront des gains de temps et d’argent.
7. La crise des médias continuent de retenir l’attention. Les géants du Web que sont notamment Google et Facebook siphonnent les revenus publicitaires des médias imprimés. Comptez-vous imposer les revenus de ces géants et exiger qu’ils paient leur juste part de l’information?
Les géants du web profitent du travail des créateurs québécois et des journalistes. Or, ils ne paient aucun impôt au Canada. Le Bloc Québécois propose que le Canada s’inspire de la France et impose les géants du Web à hauteur de 3 % de leur activité sur le territoire canadien. Le Bloc propose également la création d’un groupe de réflexion réunissant l’ensemble de la Francophonie sur la promotion et la protection des cultures francophones sur les plateformes en ligne. Le français, c’est nous!
8. Selon votre vision, quand, comment et par qui sera exécuté la gestion écoresponsable des déchets nucléaires et le démantèlement définitif de la centrale nucléaire de Gentilly-1, propriété du gouvernement fédéral ?
Il est plus que temps d’amener des solutions durables et sécuritaires dans ce dossier, qui auront des répercussions sur les générations à venir. Il y aurait lieu d’explorer la possibilité qu’Hydro-Québec soit appelé à exécuter cette gestion, avec les plus hauts standards environnementaux et les plus grandes précautions. Bien entendu, une compensation financière d’Ottawa serait nécessaire.
9. La crise de la pyrrhotite dure depuis plus de 10 ans dans la région. Que comptez-vous faire pour poursuivre ou augmenter le soutien du gouvernement fédéral en la matière?
Me battre aux côtés des gens encore concernés pour régler leurs dossiers une fois pour toute et qu’ils obtiennent une compensation raisonnable. Cette crise a causé des tords irréparables dans notre communauté et a littéralement brisé des familles. Il faut accélérer les analyses afin de fermer le dossier. L’État devrait couvrir les coûts d’analyse, ce qui permettrait aux gens touchés de savoir où ils en sont et de faire progresser le règlement. Je ne lâcherai pas le morceau, tant et aussi longtemps que ce ne sera pas le cas.
10. Si vous êtes élu.e le 21 octobre prochain, quelles seront vos priorités en tant que député.e?
Le développement durable et régional de Berthier—Maskinongé, le soutien à nos agriculteurs, les médias locaux, les infrastructures municipales, la pénurie de main-d’œuvre, l’accès internet haute-vitesse et au cellulaire, la pyrrhotite, les berges du Saint-Laurent et les obus du Lac St-Pierre, le tourisme et le transport collectif. De plus, contribuer à faire respecter les décisions, les valeurs et les convictions des Québécois.e.s.
11. Enfin, pourquoi devrions-nous voter pour vous?
Je suis un gars persévérant et un travailleur acharné. Je suis rassembleur et veux œuvrer au mieux-être des citoyen.ne.s de Berthier—Maskinongé. Je suis simple, facile d’accès et je crois encore et toujours aux contacts humains. Je serai présent et à l’écoute de vos réalités. Je n’ai qu’une seule parole et qu’une seule loyauté : je ne suis redevable qu’aux Québécois.e.s. Je ne vous laisserai pas tomber.