Photo : Dominic Bérubé / © La Gazette de la Mauricie et des environs

Dans cette nouvelle chronique, notre collaboratrice Johanne Rocheleau explorera les richesses des savoirs ancestraux de nos grand-mères en expliquant leurs origines. Selon le sujet abordé, elle nous présentera le fruit de ses recherches, et elle ira à la rencontre de personnes allochtones et autochtones pour nous rapporter des informations justes qui nous feront économiser tout en protégeant l’environnement.

Quand on relit notre histoire, on constate qu’on y parle peu de l’apport des femmes en Nouvelle-France. On y voit bien sûr des fondatrices ou des religieuses : Jeanne Mance, Marie Rollet ou Marguerite Bourgeois. [1] Une Autochtone, Kateri Tekakwitha, a également mérité une reconnaissance posthume de la part de l’Église catholique, puisqu’elle a été canonisée en 2012. Pourtant, des centaines de femmes allochtones et autochtones se sont entraidées pour étoffer le mot est faible la vie de la colonie. 

Photo : Johanne Rocheleau / © La Gazette de la Mauricie et des environs

Nos grand-mères savaient tout faire. Elles ont dû composer avec ce qui se trouvait ici pour créer ce qui ne s’y trouvait pas. Elles avaient appris de leurs aïeules d’outre-mer, qui avaient développé des savoir-faire dans toutes sortes de domaines. Mais elles ont dû inventer de nouvelles façons de faire pour se protéger du froid et pour manger des aliments variés toute l’année. Elles devaient filer, flécher, tisser, coudre, tricoter, cultiver, cuisiner, faire des conserves, prendre soin des animaux, etc. Ce sont tous ces savoir-faire qu’on appelle « les arts ménagers ». [2] Avec ses collègues de l’Association féministe (autrefois : féminine) d’action sociale (AFEAS) de la Mauricie, ma mère avait recensé plusieurs de ces savoir-faire dans un livre intitulé Grand’mère et moi, paru en 1997, d’où le titre de cette chronique. En dédicace, elle me demandait de retransmettre ces richesses de nos aïeules. 

Que faisaient nos aïeules en septembre ?

Elles faisaient les récoltes pour pouvoir bien manger toute l’année ! Je vous propose donc deux activités qui en découlent : conserver des semences pour l’an prochain et faire vos conserves avec ce qui pousse dans nos jardins. 

Pourquoi conserver des semences ?

Pour préserver la biodiversité, conserver la qualité génétique des fruits et des légumes, économiser et contribuer à l’autonomie alimentaire. Je conserve les graines de tomates, de cucurbitacées (courges, courgettes, concombres, melon et citrouilles), de piments, de poivrons, de légumineuses depuis plusieurs années, si bien que j’en ai maintenant plusieurs variétés que je replante chaque année. Ce sont aussi les semences plus faciles à produire. 

Photo : Johanne Rocheleau / © La Gazette de la Mauricie et des environs

Choisissez des fruits bien mûrs et prélevez les graines. Prenez un essuie-tout biodégradable et étalez-les, même si elles sont encore mouillées. Certaines personnes les lavent, mais pas moi. Prenez soin d’écrire le nom de l’essence directement sur l’essuie-tout avec la date. Espacez les graines de 1 cm en utilisant un couteau. Laissez sécher à l’abri de la poussière ou du vent. Lorsque l’essuie-tout et ses graines sont bien secs, coupez des lambeaux d’essuie-tout qui contiennent des graines pour les mettre dans des contenants hermétiques bien identifiés identifiés (ici, des tomates Pur Délice). Ce sera plus facile en avril de faire des semis en utilisant des morceaux d’essuie-tout sur lesquels les graines se trouvent. Entreposez-les à la noirceur, par exemple dans une boîte de chaussures, et oubliez-les pendant six mois. Vous pouvez trouver des conseils de semenciers [3] sur les sites Jardins-Bio [4] ou du Wiki-Maraîcher. [5] On en reparlera en mars.

Maintenant, les conserves !

C’est le temps de faire de la confiture, des compotes et des marinades ! C’est aussi le temps de canner les fruits et les légumes ! La façon la plus simple pour conserver ces trésors, c’est la stérilisation à l’eau bouillante. Remplissez des bocaux de fruits frais ou de vos recettes préférées jusqu’à 1 cm du goulot. Fermez-les avec des couvercles neufs et immergez-les dans de l’eau bouillante pour tuer les bactéries. Utilisez cette méthode pour les confitures, les compotes, les tomates et les marinades. Pour chaque recette ou chaque aliment, il y a un temps d’immersion dans l’eau bouillante et un agent acide recommandés. Ne jouez pas les sorcières et respectez les recettes et les règles de stérilisation du site Recettes du Québec, [6] de celui de l’entreprise Bernardin [7] ou encore de celui de Vincent le canneux, [9] qui nous fait rire en bonus : « Rien ne sert de pourrir, il faut canner à temps ! »

Bref, en octobre, on se prépare pour l’hiver.

Sources 
[1] https://histoiredesfemmes.quebec/periode-1600-1764-les-batisseuses-de-la-nouvelle-france/
[2] https://histoiredesfemmes.quebec/premiere-ecole-menagere-de-la-nouvelle-france/
[3] https://www.lapresse.ca/maison/cour-et-jardin/2020-09-04/produire-ses-propres-semences.php
[4] https://www.jardin-bio.net/fairesemences.htm
[5] https://wikimaraicher.ca/wiki/Guide_production_semences-Accueil
[6] https://www.recettes.qc.ca/dossiers/thematiques-culinaires/dossier/les-conserves-78
[7] https://www.bernardin.ca/recipes/default.htm?lang=FR-CA
[8] https://conserves.blogspot.com/2005/08/questions-et-rponses-au-sujet-des.html

Je m'abonne à l'infolettre

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Je m'abonne à l'infolettre

Modifier mes préférences
+

Nous utilisons des cookies pour faciliter votre navigation et activer certaines fonctionnalités. Vous pouvez consulter des informations détaillées sur tous les cookies dans chaque catégorie de consentement ci-dessous.

Témoins fonctionnels (Obligatoires)

Ces témoins sont essentiels au bon fonctionnement de notre site Web; c’est pourquoi vous ne pouvez pas les supprimer.

Témoins statistiques

Ces témoins nous permettent de connaître l’utilisation qui est faite de notre site et les performances de celui-ci, d’en établir des statistiques d’utilisation et de déterminer les volumes de fréquentation et d’utilisation des divers éléments.

Témoins publicitaires

Ces témoins sont utilisés pour fournir aux visiteurs des publicités personnalisées basées sur les pages visitées précédemment et analyser l'efficacité de la campagne publicitaire.

Refuser
Confirmer ma sélection
Nous prenons à coeur de protéger vos données

Ce site utilise des cookies (fichiers témoins), déposés par notre site web, afin d’améliorer votre expérience de navigation. Pour plus d’information sur les finalités et pour personnaliser vos préférences par type de cookies utilisés, veuillez visiter notre page de politique de confidentialité.

Accepter tout
Gérer mes préférences