Le 17 octobre dernier, à la Marche mondiale des femmes qui se tenait à Trois-Rivières, le comité jeunesse de la Gazette de la Mauricie s’est s’entretenu avec Camille Bourgeois. Camille est une jeune musicienne qui, avec son groupe de cinq chanteuses et 2 danseuses, a composé un hymne qui a su donner le ton à ce rassemblement pacifique.

 Nous avons demandé à Camille quelle était sa vision du féminisme. Elle a répondu qu’elle n’avait jamais réalisé à quel point le féminisme était d’actualité au Québec. « Nous avons tenu pour acquis que le combat était gagné. » Elle ajoute que malgré les avancées des dernières années relativement aux droits des femmes dans notre société, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, ici comme à l’étranger.

Ceci dit, elle a été agréablement surprise par l’égalité entre les femmes et les hommes dans ce rassemblement. En effet, parmi les quelque 10 000 marcheurs, un grand nombre d’hommes y participaient en soutien avec leur conjointe, leur sœur, leur mère ou une autre femme dans leur vie. La présence de ces hommes a grandement contribué à la bonne ambiance qui régnait dans la foule. D’ailleurs, de nombreux marcheurs sont restés jusqu’à la fin du spectacle au parc portuaire malgré la température frisquette du bord du fleuve.

Camille a ensuite soulevé la cause des femmes autochtones, dont elle ignorait tout avant la marche : « Nous avons eu l’occasion de rencontrer des femmes issues de communautés autochtones et d’échanger avec elles quant aux problématiques qu’elles ont subies et vécues. Certaines femmes autochtones ont aussi offert une superbe représentation de chants et de danse traditionnels. » Cette cause récemment placée sous les projecteurs des médias le restera tant que la société québécoise continuera à hausser sa voix sur cet enjeu, comme l’ont fait les milliers de marcheuses et marcheurs ce jour-là.

Camille et ses amies, tout comme un groupe de femmes autochtones, se sont exprimées sur scène lors du spectacle de clôture de la Marche. La jeune femme explique le processus qui les a menées jusqu’à cette scène : « L’an dernier, après la victoire de notre groupe à la finale de secondaire en spectacle, Fabiola Toupin, l’une des juges, nous a approchées afin de nous proposer de nous produire à la Marche mondiale des femmes. »

C’est inspirée par la représentation de la femme dans les médias que Camille Bourgeois a composé la mélodie et les paroles de la chanson qu’elle et son groupe ont présentées aux participants de la Marche de Trois-Rivières. « À travers cette chanson, je souhaitais m’adresser aux filles et parler de la manière dont elles se perçoivent dans la société. La chanson traite de l’hypersexualisation dans les médias, et de ce à quoi on veut ressembler par rapport à ce qu’on est. »

Bilan impressionnant pour les organisatrices de l’événement où plus de 10 000 personnes se sont rassemblées, femmes et hommes, afin de porter haut et fort le drapeau de la justice, de l’égalité et de la solidarité envers les femmes.

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