Magali Boisvert, février 2016
Ils sont environ 25 000. Vingt-cinq mille hommes, femmes et enfants déracinés de leur pays, fuyant la guerre par choix, le choix de vivre. L’arrivée en masse de ces réfugiés au Canada provoque discussions et controverses en raison, notamment, des distinctions culturelles entre notre mode de vie et le leur. Toutefois, les us et coutumes de ce peuple nous touchent plus que l’on ne pourrait l’imaginer. Petite leçon sur un pays moins lointain qu’il n’y paraît.
Un peu d’histoire
La Syrie, pays de religion majoritairement musulmane du Moyen-Orient, est bordée par le fleuve ancien de l’Euphrate et la mer Méditerranée. Le Liban, la Turquie et la Jordanie comptent parmi ses voisins immédiats et Damas est sa capitale. Victime des conflits israélo-arabes, le peuple syrien reste accueillant et chaleureux. La Syrie a une population totale de 22 millions d’habitants.
Démystifier le charabia
Les Syriens parlent l’arabe et utilisent donc un alphabet différent du nôtre. Il est tout à fait normal qu’il soit difficile de communiquer avec un réfugié qui n’a pas de base en français ou en anglais. Ce n’est toutefois pas cause perdue d’apprendre quelques phrases courantes en arabe. Cette attention saura toucher votre interlocuteur et le faire sentir un peu plus comme à la maison. (Consultez un site de traduction ou un tutoriel vidéo pour bien entendre la prononciation des mots !)
Français | Arabe |
Bienvenue ou bonjour. | Marhaba مرحبا
Prononcez : Marr-haba |
Comment allez-vous? | Kaif Halik كيف حالك ؟
Prononcez : Kéf Rhaleek |
Je m’appelle (nom). | ‘ana (nom). أنا
Prononcez tel quel. |
Merci. | Shukran شكرا
Prononcez : chou krann. |
Attache ta tuque avec de la broche
En Syrie, le climat est très différent du nôtre : le territoire syrien se compose à 60 % de paysages désertiques. C’est pourquoi les réfugiés ne seront pas du tout accoutumés à notre hiver glacial. Si vous souhaitez soutenir les nouveaux arrivants, offrez-leur des vêtements chauds. Une initiative québécoise à ce sujet a d’ailleurs été récemment médiatisée. Il s’agit d’un mouvement local qui s’est rapidement répandu à grande échelle : 25 000 tuques. C’est ouvert à tous et les personnes qui participent à ce projet offrent de leur temps pour tricoter des tuques (et autres accessoires comme des foulards) pour les réfugiés syriens.
Partager, c’est s’enrichir
Alors que débarqueront par milliers les hommes, femmes et enfants aux bagages remplis à craquer à la fois de peur et de courage, gardez en tête que tout humain cherche fondamentalement à installer son nid dans une forêt aux racines profondes. Nourrissons ensemble le cœur des déracinés. Les fleurs qu’enfantera notre terre n’en deviendront que plus belles.