Lauréanne Daneau, directrice du Conseil régional de l’environnement Mauricie, juin 2017
Pour une quatrième année, la Vallée de la Batiscan s’est mobilisée durant l’année scolaire autour du projet L’école au cœur de la communauté rurale. Mise en lumière sur une approche pédagogique qui valorise la rechercheaction.
Au mois de septembre dernier, Johane Germain, d’Héritage Vallée de la Batiscan, a présenté la 4e édition du programme La Batiscan : une rivière, une histoire, un terroir développé en collaboration avec l’enseignante Guylaine Vaillancourt de l’école du Versant-de-la-Batiscan, située à Saint-Stanislas. Dans le cadre de ce programme en éducation relative à l’environnement (ERE), les élèves de 5e et 6e année développent le projet L’école au cœur de la communauté rurale, dont le principal objectif consiste à documenter leur milieu de vie. « On veut que les jeunes connaissent leur environnement, qu’ils se l’approprient et développent un sentiment de fierté à l’égard de la Vallée de la Batiscan », explique madame Germain. Plutôt que d’ajouter des activités à un cursus scolaire déjà bien rempli, l’enseignante les intègre tout simplement à ses cours.
L’environnement : un laboratoire à portée de main
Chaque activité permet d’aborder des disciplines scolaires multiples, tout en mettant les élèves en relation avec leur territoire. Lors d’un cours de géographie, par exemple, les élèves ont étudié la carte de la rivière Batiscan tout en apprenant sa longueur et les villages riverains qui la bordent. À l’automne, les envolées de bernaches ont servi de prétexte pour parler d’écologie, de migration et de comportements aviaires.
Connue pour ses producteurs biologiques, ses artisans et ses commerçants locaux, la communauté de la Vallée de la Batiscan se mobilise pour accompagner les élèves dans leur processus d’apprentissage. Ainsi, parmi les sept activités réalisées cette année, la ferme Prana Sens a accueilli la classe de Guylaine Vaillancourt et lui a offert un atelier de fabrication de produits à partir d’huiles essentielles. Les élèves ont également participé à une activité sensorielle animée par Anne-Renaud Deschênes, de l’Académie des Ripailleurs, durant laquelle ils ont été initiés à la dégustation des aliments du terroir.
Apprendre l’histoire sociale se fait dans les livres, mais aussi en interviewant des personnes âgées. Codelia Di Maria-Grondin a raconté les différences d’époques lorsqu’elle a comparé les rites de célébration des fêtes de Noël. « Enfants, ils recevaient des fruits et des jouets de bois comme cadeaux, parce que ça valait cher, alors qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas», mentionne-t-elle. Son groupe est retourné une deuxième fois à la résidence de personnes âgées de Saint-Stanislas pour réciter des poèmes que les enfants avaient composés à la suite de leur première visite.
À chacun sa tablette
À l’école du Versant-de-la-Batiscan, tous les élèves sont munis d’une tablette électronique qu’ils utilisent pour photographier, filmer et faire le montage de leur projet. Les dernières semaines de l’année scolaire serviront d’ailleurs à produire un court métrage de leurs découvertes en vue de le présenter lors d’une activité grand public au parc de la Rivière Batiscan. La date de l’événement sera connue prochainement.
Sources :
https://slowfoodvalleebatiscan.ca/projets-et-evenements/lecole-au-coeur-de-la-communaute-rurale/
http://www.planetere.org/index.php3
http://www.academiedesripailleurs.com/services-aux-entreprises/jeux-de-degustation/