la tête dans les nuances francophonie
Robert Aubin anime une discussion axée sur la Francophonie dans la plus récente émission de La tête dans les nuances, avec un panel composé de messieurs Michel Audet (à gauche), Karl Blackburn (à l’écran) et Sylvain Benoit (à droite). Photo : Magali Boisvert

Pour l’émission de La tête dans les nuances diffusée au mois de mars, Robert Aubin pose la question suivante au panel invité : la Francophonie peut-elle ou doit-elle être comparée au Commonwealth ?

Le 20 mars marquera la 36e journée internationale de la Francophonie, alors que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) fêtera à la même date ses 53 ans depuis sa fondation en 1970 à Niamey, au Niger. 

Pour discuter de cette alliance de taille, le panel expert est constitué de messieurs Michel Audet, professeur associé au HEC et ex diplomate, Sylvain Benoît, directeur au Bureau de l’international et du recrutement de l’UQTR et Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec.

Comme le Commonwealth ?

Le panel invité s’exprime d’abord sur la question centrale de l’émission. M. Audet affirme que le Commonwealth et la Francophonie sont deux entités très différentes dans leur nature : « On est dans deux zones bien différentes. Le Commonwealth, c’est 56 pays qui ont porté allégeance à la reine, maintenant au roi, qui a comme principale plateforme l’économie, la circulation des capitaux et des biens, un peu de coopération. »

Le Commonwealth est ainsi basé sur un assujettissement colonial et religieux, « tandis que la Francophonie, ça a été mis au monde par un Cambodgien, un Nigérien, un Tunisien, un Sénégalais. Donc c’est un secrétaire général, une secrétaire générale, maintenant, qui est élue. Donc le chef n’est pas le président de la France par exemple. Au départ, c’était très coopération culturelle et technique, c’est devenu plus politique. »

Audet poursuit en mentionnant que la langue est l’élément commun de ce groupe de « bientôt plus de 320 millions de locuteurs francophones » composé de « 88 pays » francophones et francophiles. Les objectifs sont variés : « Beaucoup centré sur la coopération en matière de culture, en matière d’éducation, en matière de promotion de la langue française, en matière de renforcement de capacités sur les enjeux de démocratie, de droits de l’homme et aussi beaucoup sur l’économie », ajoute celui qui a siégé à l’UNESCO comme représentant du gouvernement du Québec.

L’importance de l’Afrique dans la Francophonie

Assez rapidement, le sujet de la place privilégiée de l’Afrique au sein de la Francophonie est abordé. M. Karl Blackburn mentionne que « la majorité de la croissance de la francophonie va provenir du continent africain. Alors, comment les entreprises du Québec, comment les entreprises du Canada, les entreprises de l’Amérique qui rayonnent auprès de la Francophonie peuvent-elles jouer un rôle dans cette opportunité qui s’offre à nous en termes de potentiel économique ? »

Sylvain Benoît avance que le positionnement actuel du Québec et du Canada sur le territoire africain n’est plus ce qu’il était. « Je considère que le Canada a eu plus d’impact à une certaine époque au niveau international que son réel poids économique ou démographique. Là, parce qu’on était présents sur le territoire africain, il y avait beaucoup de projets de coopération, beaucoup de projets d’entraide et là, graduellement, les décisions de certains gouvernements ont fait que ça a fondu comme peau de chagrin. Je pense qu’on a perdu là une occasion extraordinaire de positionnement. »

« La langue du colonisateur »

La langue française doit plus que jamais être défendue, selon le panel. M. Benoit constate une baisse d’intérêt envers la langue française dans le cadre de ses fonctions : « On voit des étudiants, des ressortissants de différents pays de la francophonie traditionnelle qui vont choisir les universités anglophones, qui vont préférer s’en aller dans le monde anglo-saxon parce qu’ils disent : “Au niveau du développement économique, j’ai plus d’opportunités sur ces pistes-là”. »

Audet rappelle également que sur la plupart des territoires, il existe également « des centaines de langues vernaculaires, géographiques. Et il ne faut pas que la langue du “colonisateur”, que ce soit l’anglais, le français, vienne gommer toutes ces langues-là. Et je regarde au Québec, au Canada, avec ce qu’on a fait aussi avec les langues des Premières Nations, qui est le véhicule de la culture de ces communautés. Il y a là un enjeu important aussi de multilinguisme, avec toute la noblesse du terme, où il faut aussi permettre à ces pays-là de continuer à communiquer et faire valoir leur culture dans leur propre langue. »

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