Dans le cadre du projet Change le monde, une œuvre à la fois (CMOF), dont la neuvième édition touche maintenant à sa fin, ce sont plus de 250 projets de création artistique qui ont été réalisés par des participants du milieu scolaire et communautaire du territoire, celui-ci s’étendant de Saint-Léonard-d’Aston à Wemontaci. Ce projet est coordonnée par Richard Grenier qui est accompagné par l’artiste et médiateur culturel Javier Escamilla, les deux hommes travaillant pour le Comité de Solidarité de Trois-Rivières. CMOF voit sa consécration publique chaque année par une exposition au Musée Pop qui a été reportée en novembre 2020 suite dû à la crise sanitaire du printemps 2020. Une grande exposition virtuelle sera diffusée sous peu au public. Alex Dorval – Collaboration Comité de solidarité de Trois-Rivières – juin 2020 

L’art au service de l’éducation populaire

CMOF est un projet d’éducation citoyenne véhiculée par l’art visant à éveiller la connaissance et la pensée critique. En début d’étape, les enseignant(e)s et intervenant(e)s des groupes participants ont le choix de proposer une thématique ou une technique artistique spécifique, laissant une des variables à la discrétion des créateurs et créatrices, et, à l’occasion, d’une personne aînée avec qui leur groupe est jumelé. Les notions apprises dépassent le cadre éducatif normal, selon monsieur Escamilla, et l’approche de l’éducation communautaire permet d’initier les jeunes à l’art engagé et de les sensibiliser à l’importance de la participation citoyenne. « L’éducation n’est pas liée seulement à l’école, à un bâtiment, c’est lié aussi à la maison, au quartier, ça se vit dans une entreprise, dans la nature, dans la rue », soutient Javier Escamilla. L’artiste et accompagnateur voit donc l’art comme une forme d’expression libre au service de l’éducation populaire et un moyen de lutter contre la société de consommation, cette dernière ayant une emprise jusque dans la culture. « Ça permet de rassembler les différences et d’apprendre à vivre avec des opinions diverses, ce qui est très différent de faire la promotion de l’industrie culturelle », ajoute-t-il. La force de l’art serait donc de persister à jeter un regard critique sur nos modes de pensées tant sociaux qu’individuels, au-delà des balises et frontières, qu’elles soient académiques, commerciales, spirituelles ou politiques.

L’art comme force contre la guerre

Au séminaire Saint-Joseph, deux groupes d’élèves avaient choisi comme thème le droit à l’éducation, l’un d’eux mettant l’accent sur les enjeux relatifs à la scolarisation dans les zones de conflit des pays touchés par la guerre. Dans notre article du mois dernier, nous mentionnions qu’à l’heure actuelle, 265 millions d’enfants âgés entre 6 et 17 ans ne sont pas scolarisés ou ne profitent pas d’une éducation répondant aux standards de qualité fixés par les objectifs de développement durable de l’ONU. De ce nombre, 50 % des enfants non scolarisés vivraient dans des zones touchées par un conflit. Quand le personnel enseignant et les élèves sont terrorisés à l’idée de se rendre à l’école, il va de soi que le système de partage des savoirs est lourdement touché et que le champ de combat empiète sur le territoire de l’esprit critique et de la pensée libre. Le fait de craindre pour sa sécurité est la première barrière à l’exercice du droit à l’éducation, lequel, nous rappelle Javier Escamilla, est bien un « un droit et non un privilège ». Dans ce type de situation, il pense que l’art peut agir comme « porteur d’espoir ». « Quand ta vie est en danger et quand tu cherches la vérité, l’art est un bouclier contre l’injustice et la culture de la terreur, contre l’endoctrinement et le contrôle des médias. L’art permet de prendre place dans la réalité. L’art brise la glace de l’intolérance et les mécanismes de guerre, et la culture nous amène à nous rencontrer. L’art, ce n’est pas pour décorer la misère Le Comité de Solidarité travaille actuellement à présenter une exposition virtuelle du projet CMOF qui montrera les œuvres et les processus de création des projets sélectionnés en 2019-2020 ainsi que quelques œuvres des collections des années précédentes. Comme un signe de continuité et de résilience, une 10e manifestation de l’événement CMOF est déjà dans les plans pour l’an prochain. Consultez nos autres articles du projet Ensemble on change le monde

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