Crédit photo : Dominic Bérubé

Afin de célébrer ses cinquante années d’existence, le Comité  de Solidarité de Trois-Rivières (CS3R) lançait récemment la programmation officielle de ses activités qui se déploie sur toute la saison 2023-2024 dans le cadre d’un sympathique 5 à 7. Durant l’évènement, près d’une centaine de personnes ont défilé dans la bâtisse, nouvellement nommée La maison pour la paix – Brian Barton.  Ayant de plus transformé pour l’occasion le stationnement habituel par une jolie cour accueillante, on peut dire que l’ambiance reflétait les valeurs sociales de l’organisme à but non lucratif.

L’histoire et l’esprit du CS3R

Le 11 septembre dernier était la date officielle de la création du comité, initialement nommé Québec-Chili. Il fut créé en 1973  en réaction au renversement du gouvernement socialiste par la junte militaire du général Pinochet au Chili. De nombreux droits fondamentaux humains furent alors bafoués. Après ce tragique événement, le comité, alors composé de jeunes citoyens, s’engage dans des luttes pour le respect des droits de l’Homme. Depuis les années 70, le CS3R ne cesse de croître. 

Le CS3R collabore avec plusieurs autres regroupements issus de plusieurs pays tels que la Bolivie, Haïti ou encore Cuba afin de mettre en place des initiatives de solidarité.  Il organise également des activités ou campagnes éducatives qui outillent les citoyens à avoir un regard plus critique sur les enjeux entourant l’international. Malgré l’évolution du comité, ses valeurs, elles, sont sensiblement restées les mêmes. Il désire toujours mobiliser les citoyens et créer un changement de mentalités. On peut d’ailleurs lire sur sa page web qu’il désire « un monde plus solidaire; un monde plus démocratique; un monde plus équitable; un monde plus écologique; un monde affranchi de la domination politique, économique et militaire ». 

La paix comme élan

La nouvelle appellation de la bâtisse, qui appartient au CS3R situé sur la rue Sainte-Geneviève, est tout sauf un hasard. En effet, le thème de la paix s’inscrit dans une longue tradition, c’est-à-dire qu’il se traduit en actions ou en prises de positions qui sous-tendent toujours cette aspiration. De plus, la murale également inaugurée le 21 septembre incarne cette idée. On peut y apercevoir des couleurs vibrantes avec des symboles tels la colombe, le signe de paix et d’amour, le signe féminin ou encore une planète Terre.

Javier A. Escamilla H., médiateur culturel et artiste réalisateur et coordinateur de ce projet artistique, nous explique que plus d’une trentaine de personnes ont participé à l’élaboration de la murale. Il ajoute que « le volet intergénérationnel nous a donné le goût, le plaisir, de rassembler des militants du comité, des jeunes militants et des vieux militants ». Pour lui, il s’agissait surtout « d’une école ouverte, une école de liberté ».  La conception de la murale s’est poursuivie tout au long de l’été et il a pu également accompagner une vingtaine de jeunes étudiants de l’école secondaire Les Pionniers, des nouveaux arrivants, qui eux aussi ont participé à l’œuvre. 

Lutte antimilitariste

Le CS3R n’a jamais hésité à prendre position, notamment sur la militarisation du Canada. On peut lire sur son site web que « en conformité avec les valeurs du Comité de Solidarité/Trois-Rivières, et face aux enjeux connexes de la guerre et du commerce des armes, une position ferme en faveur de la démilitarisation est développée depuis plus de 40 ans par le CS3R. Le passé a prouvé que la guerre est un moyen inefficace de rétablir la paix et la démocratie. La guerre est un choix injustifiable économiquement parlant et un choix moralement inacceptable. »

Comme l’explique le professeur agrégé au département de science politique de l’Université Simon Fraser à Vancouver, Jérémie Cornut, dans son article Antimilitarisme et militarisation au Canada et au Québec publié dans la revue scientifique Étude Internationale, « la société civile canadienne semble connaître depuis quelques années une militarisation renouvelée. (…) Le militarisme influence de plus les gestes les plus anodins de la vie quotidienne et contraint les individus, en leur assignant une place déterminée dans l’ordre social. » Plus concrètement, elle encourage des attitudes discriminatoires, les rôles traditionnels ainsi que la hiérarchie sociale. Javier A. Escamilla H. explique que promouvoir la paix n’est pas être passif, mais plutôt faire face à des injustices par des actes qui ne sont pas violents.

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