Audrey Martel, Libraire et co-propriétaire, Librairie L’Exèdre, avril 2018
Ludo, Patrick Straehl, Éditions Sémaphore
C’est sous forme de témoignage prenant des allures de confession que se développe Ludo, le roman de Patrick Straehl. S’adressant à son psy, une jeune femme dans la vingtaine narre le drame qu’a vécu sa famille alors qu’elle n’avait que dix ans. Lors d’une chaude journée d’été, sa mère et elles ont oublié Ludo, le petit frère sur la banquette arrière. La culpabilité de la grande sœur qui aurait dû palier à l’étourderie de sa mère prendra finalement un tout autre tournant au fil de ce récit court, mais percutant, écrit en vers libre.
La soupe aux lentilles, Carole Tremblay (illustrations par Maureen Poignonec), La courte échelle
“Mange ta soupe !” – cette phrase, que les parents ont l’impression de répéter trop souvent à leurs petits – devient le point de départ d’une histoire qui prendra presque l’allure d’un documentaire, dans La soupe aux lentilles de Carole Tremblay. Les illustrations délicates et rigolotes sont une invitation à la curiosité et à l’imagination, qui peuvent prendre source dans toutes les petites choses du quotidien. Un coup de cœur !
Au café existentialiste, Sarah Bakewell, Albin Michel
Nous avons découvert l’auteure Sarah Bakewell avec Comment vivre: une vie de Montaigne en vingt tentatives de réponse, un livre fascinant, à la frontière de l’essai philosophique et de la biographie. C’est donc avec plaisir qu’on la retrouve à nouveau avec Au café existentialiste. L’auteure conserve la même formule, entremêlant biographie, réflexion personnelle et questionnement philosophique en se penchant cette fois sur l’influence des existentialistes dont Jean-Paul Sartre sera la figure de proue. Une étude rigoureuse qui se lit comme un roman !