Le Micro ouvert féministe, qui s’est déroulé en juin dernier à Trois-Rivières, a été un espace sécuritaire et inclusif où toutes et tous pouvaient s'exprimer sur le féminisme. Photo : Dominic Bérubé / © La Gazette de la Mauricie et des environs

Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Trois-Rivières souhaitait partager avec vous un retour en mots et en émotions sur un évènement qui s’est déroulé en juin dernier à Trois-Rivières, le Micro ouvert féministe, un espace sécuritaire et inclusif où toutes et tous pouvaient s’exprimer sur le féminisme.

 

Un texte de Myriam Paré-Ethier, intervenante

Ce soir-là, les murs ont écouté.

Dans la chaleur douce d’un jour de juin, une cinquantaine de personnes ont franchi les portes du Café Lewis pour y déposer, à voix haute ou en silence, des éclats de vécu, des cris retenus, des rêves de justice.

Il y avait des mots qui tremblent.

Des mots qui dénoncent, qui ragent, qui éclairent l’intérieur du ventre.

Des confidences partagées dans l’intimité d’une salle pleine.

Des larmes contenues. Des rires complices. Des respirations qu’on prend ensemble.

Certaines ont parlé d’utopies nécessaires.

De ce monde qu’on voudrait sans peur, sans hiérarchie.

D’un monde où l’on pourrait exister sans se battre pour chaque parcelle d’espace, sans demander la permission pour parler, crier, aimer, créer.

D’autres ont partagé la rage d’avoir été effacées, niées, ridiculisées.

Mais aussi la fierté d’avoir survécu, de s’être choisies, parfois envers et contre tout, une désobéissance tendre.

Nous avons également été accompagnées d’alliés qui refusent les félicitations pour faire le minimum.

Ce qui nous rappelle que l’égalité ne se quémande pas, elle se bâtit, ensemble.

L’accès à la parole n’est pas le même pour toutes et tous.

Certaines voix portent plus loin, plus fort, plus vite.

Mais, ce soir-là, dans un espace pensé par et pour des militantes, nous nous sommes offert un lieu où la parole pouvait émerger, être entendue, être accueillie.

À celles qui ont pris le micro : merci.

À celles qui n’ont pas osé, mais qui étaient là, présentes : merci.

À celles qui ont écouté, applaudi et qui ont soutenu : merci.

À celles qui n’ont pas eu la chance de prendre le micro : merci.

À celles qui luttent dans l’ombre, à celles qui tiennent les murs, aux allié-es sincères, aux rêveuses épuisées : on continue.

À celles et ceux qui lisent ces mots et qui sont touché-es par ce moment, sans même l’avoir vécu : merci.

Parce que la lutte est vivante. Parce qu’on est nombreuses. Parce qu’on ne pliera pas.

Merci.

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