Mariannick Mercure, avril 2015

Des élus fédéraux divisés sur la question

Les trois députés fédéraux de la région conviennent d’emblée que le gouvernement conservateur est allé trop loin en matière d’assouplissement des règles environnementales. Robert Aubin, (Trois-Rivières), parle même de « saccage (du) processus d’évaluation environnementale ». Par ailleurs, les positions des deux députés néo-démocrates oscillent entre indécision et opposition. Alors que monsieur Aubin dit voir  « difficilement comment, aujourd’hui, un tel projet pourrait avoir la confiance de la population et être respectueux du principe de développement durable », sa collège Ruth Ellen Brosseau mentionne que son équipe est « indécise (et) n’a pas terminé d’étudier le projet (…) de 40 000 pages ». Le NPD, qui n’a pas émis de position claire jusqu’ici, semble bien s’orienter vers une opposition. Le PLC, pour sa part, appuie le projet, le personnel de Lise St-Denis se disant « favorable à cet oléoduc en particulier ».

Les municipalités de la Mauricie majoritairement favorables

Bien que le projet d’oléoduc soit ultimement de compétence fédérale, les municipalités de la Mauricie concernées ont tout de même leur mot à dire sur ce projet. Au strict plan fiscal, on estime que les revenus associés au passage de l’oléoduc varieraient de 17000 $ à 22000 $ par km d’oléoduc lorsqu’il y a station de pompage et de 7000$ à 8500$ en l’absence de telles stations. Certains élus se sont clairement dits en faveur du projet. Le maire de Maskinongé, M. Roger Michaud, indique « qu’aucun citoyen ne s’est levé pour dénoncer le projet » ajoutant que « Entre un train qui déraille au centre-ville et un oléoduc qui fuit loin des zones peuplées, on préfère l’oléoduc ». D’autres villes, comme celle de Trois-Rivières, se déclarent favorables au projet tout en demandant que des modifications y soient apportées «  Oui à l’oléoduc, mais avec une sécurité accrue par rapport à ce qui est proposé, notamment en ce qui concerne la rivière Saint-Maurice », affirme M. Yvan Toutant, porte-parole de la ville. Une municipalité se démarque pas sa ferme opposition au projet : la mairesse de Batiscan, Sonya Auclair, s’affiche résolument contre : « Nous sommes déjà entourés avec les superpétroliers et les trains (…) nous ne sommes pas bien préparés en cas d’accident ».

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