Vingt-huit microbibliothèques réinventées sont sur le point d’apparaître dans le paysage trifluvien. En plus de rendre la lecture et la culture littéraire accessibles, elles serviront aussi de points de distribution de La Gazette de la Mauricie.
Qu’elles soient nommées « cabanes à livres », « boîtes à livres », « croque-livres » ou «microbibliothèques », ces installations, qui fonctionnent selon le principe « Prenez un livre, laissez un livre », sont de véritables odes à la lecture, au partage et à l’esprit de communauté.
On en retrouve partout sur la planète. Selon l’organisation à but non lucratif américain Little free library, la première boîte à livres a été construite par Todd Bol, un homme du Wisconsin qui voulait rendre hommage à sa mère, une ancienne enseignante qui adorait lire. L’idée s’est répandue comme une trainée de poudre et le mouvement de partage de livres gratuits a pris son envol dans le monde entier. L’organisme recense maintenant plus de 100 000 boîtes à livres dans plus de 100 pays.
Réinventer les cabanes à livres de Trois-Rivières
L’arrêt des activités de La Démarche des premiers quartiers de Trois-Rivières au printemps 2020 a rendu orphelin un réseau de 18 cabanes à livres qui était géré par l’organisme depuis 2015.
Alors que les responsables de la Ville de Trois-Rivières se demandaient s’ils ne devaient pas en retirer quelques-unes, La Gazette de la Mauricie a proposé de les reprendre et de les intégrer au réseau de distribution de son journal.
S’en est suivi un processus créatif pour repenser le design des microbibliothèques afin d’y intégrer aussi les journaux. Un prototype de grand format muni d’un panneau solaire et d’une ampoule DEL pour éclairer les livres en soirée a été choisi pour remplacer les 18 cabanes à livres de La Démarche. Il est prévu d’en ajouter dix de plus.
Les 28 unités seront fabriquées par l’Atelier Silex. Puisqu’il s’agit de mobilier urbain, les artistes membres de l’Atelier y intégreront de l’art visuel, de la peinture et de la sculpture. Chaque microbibliothèque sera donc une œuvre d’art en soi.
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En réalisant ce projet, La Gazette de la Mauricie consolide sa distribution, mais répond aussi à sa mission communautaire, en contribuant à l’accessibilité de la lecture, pilier de l’éducation populaire. « Les microbibliothèques renforcent également le sentiment d’appartenance dans les communautés en encourageant l’échange de livres entre voisins. Ce sont des projets créatifs qui embellissent les quartiers, stimulent la marche et la mobilité active et créent des liens sociaux », affirme Louis-Serge Gill, président de La Gazette de la Mauricie.
Innovation et développement économique Trois-Rivières (IDÉTR) soutient financièrement le projet microbibliothèques réinventées. La ville de Trois-Rivières fera don de livres excédentaires provenant de ses bibliothèques. Une campagne de sociofinancement en cours, dont les porte-paroles sont Guillaume Vermette et Émilie Perreault, vise à recueillir des fonds pour boucler le financement de l’initiative.