Depuis plus de 50 ans, le Comité de solidarité/Trois-Rivières (CS3R) s’ancre dans le milieu local pour nourrir une réflexion globale sur la citoyenneté et la solidarité internationale. Avec le projet Citoyen-nes du monde et de chez nous, l’organisme accompagne une vingtaine de jeunes adultes dans des démarches d’implication, où les initiatives locales deviennent un levier d’éducation populaire et d’ouverture sur le monde.
Un projet pour les jeunes adultes
Cette année, grâce à un financement du Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales du Québec, l’équipe du CS3R a pu accompagner une vingtaine de jeunes adultes dans des démarches d’implication citoyenne grâce au projet Citoyen-nes du monde et de chez nous.
Ces jeunes de 16 à 35 ans sont issu-es de plusieurs milieux et cultures. Certain-es déjà bien ancré-es en Mauricie et d’autres qui découvrent la région – par exemple des étudiant-es d’autres pays – ont voulu s’investir dans différentes causes citoyennes.
« Avec le comité Citoyen-nes du monde, j’en ai appris énormément sur le communautaire, on avait un encadrement mais tous les projets venaient de nous. Je suis arrivé quand les projets avaient déjà commencé, mais j’ai quand même eu ma place pour donner mes opinions. […] Ce qui est le fun, c’est qu’on a eu des succès et des défaites, ça été des grands moments d’apprentissage ! » raconte Philippe Dorion, participant au projet.
Une philosophie d’action
« Ce projet s’inscrit directement dans la philosophie du CS3R, c’est-à-dire favoriser la participation citoyenne en pensant local pour agir globalement », explique Charles Fontaine, agent aux communications et à la mobilisation. Selon lui, comprendre la participation citoyenne passe d’abord par la prise de conscience du caractère d’interdépendance qui unit les humains. Ensuite, il s’agit de s’éduquer en conséquence et de se mettre en action afin de bâtir un monde plus juste et solidaire.

Des participant-es du projet et des intervenants du milieu communautaire réuni-es lors de la soirée de formation sur le milieu communautaire en Mauricie, en mai dernier. Photo : CS3R
L’éducation populaire au cœur du projet
Le projet repose sur une approche d’éducation populaire, porteuse d’une intention de développement des capacités et du pouvoir d’agir des jeunes adultes. Les projets sont développés par les jeunes selon leurs besoins et intérêts, et visent ensuite à répondre à des besoins collectifs.
Pour soutenir ces initiatives, le CS3R, en collaboration avec différent-es partenaires, offre des formations sur le milieu communautaire en Mauricie ainsi qu’un accompagnement personnalisé. En mai dernier, par exemple, une soirée d’activités et d’échanges a été organisée. Le Centre de formation communautaire de la Mauricie s’est déplacé dans les locaux du CS3R afin de présenter le milieu communautaire et sa gouvernance. Des gens du Traversier, de la CALAC de Trois-Rivières et du TRàSH de Shawinigan étaient également présent-es pour répondre aux questions des participant-es et parler de leur métier.
Développer un projet commun permet à la démarche de se déployer à l’intérieur du groupe et de faire progresser les apprentissages, en misant notamment sur les interactions entre les personnes participantes.
Des initiatives variées
Ainsi, un groupe de participant-es a choisi de sensibiliser la population à l’environnement. Souhaitant sortir des sentiers battus, ces jeunes ont organisé en avril une soirée d’humour sur ce thème, malgré la lourdeur apparente du sujet. Les humoristes Dhanaé A. Beaulieu, Colin Boudrias, Coralie Laperrière, Caro Monast et Octave Savoie-Lortie y ont pris place sur scène. La soirée a été un véritable succès et tous les billets étaient vendus quelques jours avant l’événement.
Un autre groupe a décidé de réaliser un zine intitulé Notre colère est une lumière rassemblant des œuvres visuelles de « personnes vivant en Mauricie, dont les voix sont trop peu entendues et dont les expériences sont trop souvent ignorées ou mises de côté ».
Les œuvres qui parsèment les pages proviennent de citoyens et citoyennes bénéficiant des services d’organismes partenaires du CS3R, soit le Centre d’organisation mauricien de services et d’éducation populaire, Les Impatients de Shawinigan et la maison des jeunes Le Chakado. Ces personnes ont pu partager leur art ainsi que leurs réflexions grâce à cette publication.
La suite du projet
En septembre, le CS3R poursuit le projet Citoyen-nes du monde et de chez nous. Les orientations pour cette année portent sur les luttes raciales et environnementales. Pour participer au projet, communiquez avec le CS3R à communications@cs3r.org ou par téléphone au 819-373-2598.

Photo de groupe prise lors de la soirée de formation sur le milieu communautaire dans les locaux du CS3R, en mai dernier. Photo : CS3R
                                

	
			
	
			
	
			



