Le 8 mars prochain, on célébrera la Journée internationale des droits des femmes. Une journée de solidarité et d’action visant à mettre en lumière les injustices, les discriminations et les violences subies par les femmes. Cette journée est l’occasion de rappeler que la lutte pour l’égalité des sexes est loin d’être terminée.
Malgré les progrès accomplis, les femmes de la région font encore face à de nombreux défis. En effet, il est triste de constater que le revenu annuel des femmes est toujours inférieur à celui des hommes, et même en dessous de la moyenne québécoise. Les raisons sont multiples : salaires moindres, difficulté à obtenir des postes mieux rémunérés, discrimination basée sur le genre, etc. Pour remédier à cette situation, il est impératif d’encourager l’accès des femmes à l’emploi en créant des milieux de travail plus inclusifs, respectueux et conviviaux. Cela passe notamment par la lutte contre les stéréotypes et les préjugés qui persistent dans notre société, ainsi que par la valorisation de la compétence des femmes.
La lutte pour l’égalité des sexes concerne également la lutte contre les stéréotypes sexistes véhiculés dans la société, que ce soit à travers les publicités, les offres commerciales ou même les manuels scolaires. De fait, il est nécessaire de réglementer ces pratiques médiatiques et pédagogiques afin de changer les perceptions sociales.
En outre, les femmes de la Mauricie doivent composer avec un manque de services et de moyens financiers pour soutenir les organismes qui viennent en aide aux victimes de violence. Les centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et les maisons d’hébergement peinent à répondre aux besoins de toutes celles qui en font la demande, laissant de nombreuses femmes sans accès aux ressources nécessaires.
Dans ce contexte, la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM) joue un rôle essentiel en défendant les droits des femmes auprès du gouvernement et en luttant contre la discrimination systémique dans tous les domaines : santé, éducation, justice, emploi. Faciliter l’accès des femmes aux prises de décision constitue un enjeu important. Bien que cela ne garantisse pas nécessairement une vision féministe progressiste, cela représente tout de même un pas dans la bonne direction.
Enfin, la résistance féministe ne peut être efficace que si elle est soutenue par l’ensemble de la population, y compris les hommes. La lutte pour l’égalité des sexes s’avère une cause qui concerne tout le monde, car elle vise à créer une société plus juste, plus équitable et plus respectueuse des droits humains.
Les 8, 9 et 10 mars, plusieurs activités seront organisées en Mauricie par les différents organismes soutenant les femmes, dont Femmes de Mékinac, Le FAR, les centres de femmes, Le Pont, la Maison de connivence et bien d’autres. Tous les détails sont disponibles sur les pages Facebook des organismes respectifs et sur le site de la TCMFM.