Pour visionner l’épisode ainsi que les entrevues individuelles avec chacun des trois invités, rendez-vous sur notre site web à la page de La tête dans les nuances.

La pandémie a été difficile pour l’industrie touristique. Parallèlement, la prise de conscience de ses effets sur l’environnement et sa production de gaz à effet de serre s’est accentuée. Alors que les activités touristiques reprennent, assisterons-nous à une transformation du secteur ? 

Isabelle Falardeau, professeure en tourisme et développement social au département d’études en loisirs, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Daniel Rioux, coordonnateur au tourisme chez Innovation et développement économique Trois-Rivières et Étienne Beaumont, directeur adjoint à la coopérative de solidarité Vallée Bras-du-Nord ont échangé sur le sujet au cours du quatrième épisode de La tête dans les nuances. 

Daniel Rioux souligne d’emblée que certaines organisations, telles que le Festivoix, posent des actions depuis plusieurs années pour réduire et mieux gérer les déchets. Toutefois, en ce moment, plusieurs entreprises qui ont eu du mal à traverser les deux années de pandémie s’affairent d’abord à assurer leur survie. 

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Un constat que partage Isabelle Falardeau selon qui l’industrie tente de repartir sur des bases qui ont été grandement fragilisées. « Les acteurs du tourisme se battent pour leur survie économique. Ça ne donne pas nécessairement les meilleures conditions pour une remise en cause vraiment profonde. »

Au sujet des effets attendus de la pandémie sur le secteur, la chercheuse a observé deux écoles de pensée dans le milieu de la recherche universitaire. D’une part, certains croyaient que l’arrêt forcé des activités était l’occasion de réaliser une refonte en profondeur de l’industrie. D’autres souhaitaient un retour à la normale et une reprise rapide des activités telles qu’elles se pratiquaient avant la pandémie.  

À la Vallée Bras-du-Nord, Étienne Beaumont et ses collègues ont connu une réalité différente de celle des centres urbains. Offrant des activités en plein air, le centre a plutôt été envahi, au point de devoir contingenter la fréquentation. 

Un développement durable est-il possible ? 

Pour Étienne Beaumont, certaines initiatives touristiques se sont développées uniquement sous un angle économique dans les dernières années. Selon lui, on doit plutôt trouver un équilibre afin de respecter les l’environnement et les communautés locales. Par ailleurs, ce dernier croit que l’accès à la nature est un levier de développement durable, puisque la sensibilisation des touristes aux beautés de la nature pourrait les amener à vouloir la protéger. 

Le problème avec la notion de développement durable, selon Mme Falardeau, c’est que cette idéologie « n’a jamais remis en cause l’aspect développemental […] et a toujours laissé la belle place à la contribution économique. » 

La chercheuse a par ailleurs observé que beaucoup d’emphase est mise sur les mesures d’atténuation environnementale sans contester ce qui cause les impacts. « Le tourisme, c’est un déplacement de personnes. C’est difficile de voir comment on peut remettre en cause ces déplacements massifs de personnes. » 

Sur qui repose la responsabilité d’un tourisme durable ? 

Pour Daniel Rioux, la responsabilité doit être partagée entre l’industrie et le touriste lui-même. Selon lui, toutes les entités touristiques régionales au Québec se préoccupent désormais de développement durable. Le site web de son organisation invite les visiteurs à réduire leur empreinte écologique lors de leur passage à Trois-Rivières.  

Isabelle Falardeau est d’avis que l’on place beaucoup de responsabilités sur les épaules des individus et que les entreprises n’ont pas suffisamment de contraintes à réduire leur production de gaz à effet de serre. « On a même récemment annoncé des programmes qui subventionnent les déplacements touristiques par avion », fait-elle remarquer. 

« Le secteur de l’aviation ne va pas faire des changements par lui-même, estime Étienne Beaumont, il faut arrimer les entreprises et les gens autour d’une vision et des valeurs [plus écologiques et sociales]. Et ça va nous prendre des actions beaucoup plus courageuses. »

La tête dans les nuances est une collaboration de La Gazette de la Mauricie et de NousTV. Pour visionner l’épisode ainsi que les entrevues individuelles avec chacun des trois invités, rendez-vous sur la page de La tête dans les nuances.

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