Les Rendez-vous des Cinémas du Monde de Trois-Rivières du 20 au 27 février 2020 Judith McMurray – Février 2020 MONOS (V.O Monos) Drame/aventure/thriller d’Alejandro Landes, Colombie, 2019, 102 min. Avec Sofia Buenaven-tura, Julián Giraldo et Karen Quintero.
Cette œuvre bouleversante met en vedette huit jeunes soldats ayant pour mission de surveiller une femme retenue en otage, ainsi qu’une vache. Les jeunes rebelles alternent entraînements rigoureux de jour et hédonisme juvénile le soir venu jusqu’à ce qu’un incident les amène graduellement à dissoudre leurs amitiés et à oublier leur mission. Alejandro Landes (Porfirio) propose avec Monos une puissante mise en scène qui, au fil d’un récit parfois tordu, parfois sensible explore la thématique controversée des enfants-soldats pour nous confronter à cette réalité préoccupante où l’innocence des adolescents est souvent plus forte que leur destin de combattant. La multiplication des plans rapprochés, une caméra très active, suggestive et même provocante et une bande sonore exploitant certains bruits pour susciter anticipation et surprise font du film une expérience viscérale captivante de la première à la dernière seconde. Soyez averti(e)s, ce long-métrage est à la fois magnifique et choquant. Note globale : 9/10 TEL AVIV ON FIRE (V.O Tel Aviv On Fire) Drame/comédie/romance de Sameh Zoabi, France/Israël, 2018, 100 min. Avec Kais Nashif, Lubna Azabal et Yaniv Biton.
Sameh Zoabi signe son troisième long-métrage de fiction avec Tel Aviv On fire. On y suit un homme sans grande ambition, Salam (Kais Nashif), qui se retrouve scénariste pour une quotidienne télévisuelle de style feuilleton. Ayant de la difficulté à trouver de l’inspiration, il se lie d’amitié avec un militaire. Celui-ci parviendra à l’aider dans son écriture, mais à quel prix? ILe réalisateur propose une exploitation originale de l’univers des soap operas pour ouvrir une fenêtre surla vie au cœur du conflit israélo-palestinien. S’articulant sur un scénario efficace, le film conserve un bon rythme mais souffre d’un manque de vivacité. Une caméra convaincante permet à Zoabi de marquer sa réalisation au coin de la fluidité et l’efficacité et en rend le visionnement très agréable. Note globale : 7/10