Des citoyennes et citoyens se sont rassemblés au centre-ville de Trois-Rivières en faveur de la paix et en soutien aux victimes civiles des attaques russes sur la population ukrainienne.
Le Comité de solidarité/Trois-Rivières (CS3R), organisateur de l’événement, invitait les personnes participantes à porter du blanc comme symbole de paix.
Le CS3R dénonce l’escalade de violence vécue en Ukraine dans les dernières semaines et milite pour une culture de la paix, dans ce conflit comme dans les nombreux autres ayant cours actuellement dans le monde.
« Jusqu’à maintenant, plus de 350 personnes civiles ont déjà perdu la vie en Ukraine, dont 16 enfants. Mais il y a aussi d’autres guerres qui font des victimes ailleurs dans le monde. En 2020, l’ONU a enregistré près de 12 000 victimes civiles rien qu’en Afghanistan, en Syrie et au Yémen », rappelle Valérie Delage, directrice générale du CS3R.
« L’Ukraine est en train de servir aux jeux de pouvoir entre les grandes puissances, les évènements actuels constituent une preuve additionnelle que la militarisation galopante ne fait que contribuer à accroître les risques d’émergence de conflits militaires », explique-t-elle.
L’organisme rappelle que les dépenses militaires mondiales s’élevaient à 1830 milliards de dollars en 2020. Pour le Canada, c’est 23,3 milliards. « Il ne faut pas s’étonner que ces investissements servent à faire la guerre !, s’indigne Valérie Delage, si l’on investissait dans la paix, on ferait la paix. »
Pendant ce temps, l’aide publique à la paix et au développement continue d’être sous-financée. Mondialement, les 161 milliards de dollars qui y ont été consacrés en 2020 n’équivalent même pas à 1 % des dépenses militaires (0,08 %).
Alors qu’il s’était engagé à consacrer au moins 0,7 % du revenu national brut en aide publique au développement, conformément aux recommandations de l’ONU, les contributions du Canada n’ont même pas atteint la moitié de cet objectif en 2020.
« Pendant que ces puissances militaires investissent des milliards pour avoir la main mise sur des territoires et des ressources naturelles, il y a des victimes civiles, des entraves à l’éducation et à la santé, de la pauvreté, le déracinement de milliers de personnes qui fuient et des violences », observe madame Delage.
Devant cette tragédie, comment les citoyen.ne.s peuvent ils/elles agir ? « Il faut revendiquer de nos gouvernements, partout dans le monde, qu’ils réduisent les dépenses militaires et investissent davantage dans l’aide au développement, dans des actions de paix et de promotion de la démocratie et de la justice sociale », affirme la directrice du Comité de solidarité.
Le rassemblement pour la paix a eu lieu le 28 février au parc Champlain.