Magali Boisvert, octobre 2019
Les jeunes de l’école secondaire des Pionniers de Trois-Rivières représentent bien ce que signifie le nom de leur école. Avec le comité environnement chapeauté par Line Desgagné, animatrice de la vie spirituelle et d’engagement communautaire (AVSEC), des jeunes de tous les niveaux mettent la main à la pâte pour une école plus verte.
Le 6 décembre dernier, une marche a été organisée, ainsi qu’un passage remarqué au conseil municipal afin de demander d’endosser la Déclaration d’urgence climatique (DUC) aux conseillers et conseillères.
Après cet aperçu du monde politique, un moment clé de leur année a été le don de M. Robert Aubin, député fédéral, de sa minute de parole à la Chambre des communes. Il a lu leur texte en présence du premier ministre : « De savoir que M. Trudeau a entendu nos mots, c’est vraiment intense! », s’exclame une élève, Maude Mainville.
Un enjeu qui rassemble les élèves
Les élèves du comité voient que leurs camarades de classe se sentent concernés par l’avenir de la planète : « Laissez du pouvoir aux jeunes. Cette année, on faisait des débats en classe et tout le monde se préoccupe de l’environnement. Je trouve que si on laissait plus de place aux jeunes, le message passerait peut-être mieux. On a envie de se faire entendre », nous dit la jeune Éloïse Dubuc.
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C’est cette flamme d’engagement écologique qui a poussé les jeunes de cinquième secondaire à dessiner massivement un cercle vert, symbole du mouvement de grèves pour le climat de Greta Thunberg, sur leur examen ministériel qui portait sur l’urgence climatique.
Une onde de changements au sein de l’école
Le comité a été très actif en peu de temps. En un an, les jeunes ont distribué une bouteille réutilisable à toute la population étudiante, supervisé le comité environnement adulte, ont amorcé les démarches pour bannir les objets à usage unique, faire du compost et bonifier la serre déjà existante de l’école.
Leur cheval de bataille reste la cour intérieure où ils ont repris une partie du stationnement pour créer un mur vert, des installations vertes, des arbres et des tables. La cour donne d’ailleurs sur la classe verte de l’école, qui permettra aux enseignants et enseignantes de donner leurs cours à l’extérieur.
Un sentiment d’urgence chez les jeunes
Difficile de critiquer ces jeunes qui n’ont qu’un sentiment d’urgence dans le ventre : « C’est maintenant qu’on a besoin d’aide, parce que la fenêtre de secours se referme et à un moment donné, on ne pourra plus sortir. »
« La volonté politique, c’est tout ce qui manque. Le gouvernement devrait peut-être laisser plus de pouvoir décisionnel à la population. On est dans une démocratie, ça devrait déjà se faire, ils devraient déjà nous écouter », plaide Éloïse.